Jevous Ă©cris ces quelques fleurs Avec mon cƓur Ă  l'intĂ©rieur Je vous fais toutes mes excuses Je rĂȘve Ă  vous souvent Je me souviens de tout Je me rĂ©veille Ă  temps Mais je vous vois partout Je vous attends souvent J'invente un rendez-vous Vous n'avez plus le temps Plus une minute Ă  vous ChĂšre amie, je vous envoie ces quelques mots Parolesde Ces Quelques Mots Ces quelques mots Mais pourquoi faire Ces quelques mots Que tu m'Ă©cris Pour un amour fini Est-ce bien nĂ©cessaire Fini Pour un amour fini Ces Petitnombre de paroles prononcĂ©es ou Ă©crites : Je lui ai dit quelques mots dans la rue hier. Pourriez-vous nous dire un mot sur ce problĂšme ? Synonyme : parole. 4. Billet, courte lettre, message : Écrire un mot Ă  quelqu'un. 5. Sentence, parole mĂ©morable, historique : Mots cĂ©lĂšbres. Synonymes : boutade - pointe - saillie - trait Blog mes paroles en maux Donc je vous Ă©crit ce lexical. Veuillez agrĂ©er mon salut cordial MBK Âź ECRIT QUE JE NE COMPRENDS PAS, car je ne connais pas la personne dont il parle dans celui-ci et pour Ă©vitez de continuer dans le "harcelement" je dis : FIN PARTIE N°2 en date du 10 octobre 2009. enfin je le croyais car Ă  la date du 18 septembre 2009 voici ce que j'ai Commenous venons de vous le dĂ©montrer en vous ayant proposĂ© les dĂ©finitions de chacun des deux mots, ces deux orthographes existent mais quelque chose les sĂ©pare profondĂ©ment, appel est un nom alors que appelle est un verbe.Pour ne plus faire la faute, nous vous recommandons de bien rĂ©flĂ©chir sur l'objet de votre doute, et de voir s'il s'agit d'un nom pT02w. Ecrire un texte d’adieux ou dire au revoir avec un beau message original. Ces modĂšles de textes d’adieu sont des idĂ©es de messages, citations, de poĂšme et de sms d’adieux humoristiques amicaux ou tristes ainsi que des textos Ă  bientĂŽt pleins d’originalitĂ©. Carte pour dire adieu avec une belle citation d’adieux AprĂšs diffĂ©rents modĂšles de messages d’adieux originaux En fin d’article IdĂ©es de Sms À BientĂŽt Beau message d’adieu original Ă  un ami Mon Amie Mon Ami L’existence est faite de pages que l’on tourne. Chacune de ces pages est un chapitre du livre de l’histoire de notre vie. Parfois le destin, ou le hasard de la vie, fait que l’on doit quitter des personnes chĂšres. Des personnelles essentielles, des personnes qui nous ont beaucoup donnĂ©. Est ce jour si particulier semble ĂȘtre lĂ  
 Ce message d’au revoir est l’expression de mon Ă©motion profonde. Dieu Adieu Ă  une personne comme toi, c’est quitter une partie de moi mĂȘme. Je pleure sur le temps qui passe. Mais pleurer ne pourra effacer la beautĂ© d’une relation. Mes larmes sont des mots d’amour envoyĂ©s au ciel qui disent À BientĂŽt Je t’aime d’éternitĂ©. Alors sache, mon amie, que malgrĂ© la distance et ton absence, tu seras toujours prĂ©sente en mon coeur. Adieu Mon Amie Bien-AimĂ©e 
 À Dieu mon Ăąme-sƓur 
 Nous nous retrouverons Nos routes se recroiseront un jour 
 car nous marchons dans la mĂȘme direction
 Prends bien soin de toi Je ne t’oubliera pas 
 Ton ami qui t’aime d’amitiĂ© Beau message d’adieu triste Mon ami si cher Ă  mon coeur, En ce jour de dĂ©part, mon cƓur est habitĂ© par la tristesse et le chagrin. Mon coeur est parti en voyage au pays de la souffrance et de la solitude. Quitter une personne comme toi est comme faire le deuil d’une partie de moi-mĂȘme. C’est souffrir de la beautĂ© qui s’éteint et s’évanouit dans la nuit des amours sincĂšres. Te savoir loin de moi, loin de mon cƓur, est une Ă©preuve intime qui me bouleverse profondĂ©ment et fait couler mes pleurs. Il existe des amours et des amitiĂ©s qui ne devraient jamais s’éteindre. Pourtant, le destin, la destinĂ©e de tout un chacun, en dĂ©cide autrement. La vie nous enseigne chaque jour que rien n’est Ă©ternel. L’amitiĂ©, la tendresse, l’amour vrai s’envolent un jour au ciel des sentiments perdus. Alors montent les larmes Ă  mes yeux et une grande tristesse me dĂ©sarme
 Pourtant, en ce moment oĂč je t’écris ce message d’adieux tristes et profonds, je crois que la beautĂ© de notre relation ne s’effacera jamais. Ton dĂ©part, notre sĂ©paration imposĂ©e, n’est qu’une simple virgule dans le poĂšme de notre histoire Ă  deux. Alors mĂȘme s’il me faut te dire au revoir ou adieu, je sais qu’un jour nos coeurs si bons se retrouveront au paradis des amours Ă©ternels. Bon vent Ă  toi que j’aime! Que le plus beau te soit offert
 Que ton cƓur et ton Ăąme soient soulagĂ©s de toute douleur Adieu Je t’aime 
 Et Ă  bientĂŽt 
 Message d’adieu d’amour Lui dire Adieu aprĂšs une rupture affective ou Ă  bientĂŽt mon chĂ©ri avant un dĂ©part. mais aussi des mots pour reconquĂ©rir ou rĂ©cupĂ©rer son ex. Lui dire Je t’aime toujours ou lui signifier une rupture dĂ©finitive avec humour, tristesse ou colĂšre. Sms au revoir Ă  son amour Mon amour sincĂšre et prĂ©cieux, Quelques mots pleins d’affection afin de t’exprimer ma douleur d’avoir Ă  me sĂ©parer de toi quelques temps. Te savoir loin de moi est une Ă©preuve d’amour. Je t’aime tellement, j’ai besoin de te voir chaque jour
 Ton absence me plonge dans le chagrin. Tu es mon bĂ©bĂ©, mon plus beau refrain. A bientĂŽt Amour te ma vie
 Bisous amoureux
 Sms adieu romantique Mon amour sincĂšre et merveilleux Il parait que mĂȘme les plus belles choses ont une fin
 Il parait qu’il faut accepter son destin. Il paraĂźt qu’un amour ne peut vivre toujours. Pourtant moi qu’en j’aime une fois j’aime pour toujours. Pourtant, mon cƓur ne peut pas battre sans ton amour. Pourtant mon Ăąme perd sa flamme en ton absence. Pourtant je t’aime de sentiments d’éternité  Te dire adieu me plonge dans un chagrin d’amour. Je te dis Ă  Dieu car je garde la foi de te revoir un jour. Au revoir Je t’aime 
 Adieu mon amour 
 Je ne t’oublierai jamais 
 Je t’aime d’une amour Ă©ternel 
 Dire au revoir avec humour Des phrases drĂŽles Ă  envoyer par sms d’adieux pour dire au revoir avec humour. Sms adieu marrant Je ne vois qu’un moyen de te dĂ©barrasser de moi partir ! Alors adios amigos Message adieux humour pour divorce ou rupture La premiĂšre fois, je t’ai aimĂ© sans trop savoir pourquoi. Aujourd’hui, en tout cas, je sais pourquoi je te quitte 
 Surtout ne me retiens pas
. Je ne t’embrasse pas 
 IdĂ©e de sms de rupture amoureuse Ă  envoyer Ă  une fille ou un garçon Sms adieu pour une sĂ©paration amoureuse À un garçon ou Ă  un homme A t’écouter elles sont toutes folles de toi Alors comme je n’ai pas envie de faire de jalouses, je te quitte. Salut Ă  toi 
 Je me casse
 À une femme ou Ă  une fille A t’écouter ils sont tous fous de toi. Alors comme je n’ai pas envie de faire de jaloux, je te quitte. Salut Ă  toi 
 Je me tire
 Message humoristique pour dire adieu Ă  son chĂ©rie ou sa chĂ©rie Mon ex chĂ©rie Mon ex chĂ©ri Les histoires d’amour survivent aux fautes d’orthographe. Je viens d’en prendre conscience en relisant tes lettres d’amour. J’espĂšre que tu feras moins d’erreur dans ta nouvelle relation amoureuse. Adieu et Ă  jamais. Adieu et bonne chance Ă  un ex Des mots d’adieux qui te souhaitent le meilleur
 J’ai appris que tu avais une nouvelle relation amoureuse. J’espĂšre de tout cƓur que ce nouvel amour te permettra d’ĂȘtre heureux / ĂȘtre heureuse Moi, j’ai appris Ă  surmonter ma peine et mon chagrin. Surmonter une rupture affective rend plus fort / forte. Tourner la page d’une histoire d’amour permet de reconquĂ©rir son bonheur. Je te souhaite une bonne continuation dans la vie. Adieu et bonne chance Ă  toi dans ta nouvelle vie
 Une belle citation pour dire au revoir de façon originale et intelligente. Message d’adieu mĂ©chant avec humour noir Mon ex ami Mon ex amie L’erreur est humaine dit le proverbe ! Je viens de prendre conscience que je suis trĂšs humain car j’ai fait l’erreur d’ĂȘtre ton ami ami un jour. J’espĂšre que tu voudras bien me pardonner cette grande erreur qui, je te le promets, ne se reproduira plus jamais. A jamais
. Belles idĂ©es de message d’adieu professionnel Vous souhaitez faire vos adieux Ă  des collĂšgues de travail une Ă©quipe, une entreprise ou mĂȘme les membres d’une association? Ou au contraire vous ĂȘtes le professionnel qui quitte l’entreprise ou un Ă©tablissement public. Vous cherchez une idĂ©e de beau message de dĂ©part dĂ©part e retraite ou pour un nouvel emploi? Vous trouverez de façon certaine une idĂ©e de message d’au revoir professionnel dans notre liste de modĂšles de textes gratuits en lien avec le monde du travail idĂ©e de texte dĂ©part collĂšgue humour ou original Exemple de discours pour dire adieu Ă  ses collĂšgues Lettre d’au revoir Ă  ses collĂšgues de boulot ModĂšle de discours dĂ©part en retraite d’un collĂšgue ModĂšles de textes gratuits dĂ©part retraite Belles citations sur la retraite pour illustrer une carte Texte de voeux pour la retraite d’un ami ou d’une amie Annoncer son dĂ©part en retraite avec humour ModĂšle de beau texte d’invitation Ă  un pot de dĂ©part Trouver d’autres modĂšles de textes d’adieux professionnels originaux Message d’adieu avant de mourir Beaux Mots d’adieux et discours pour dire adieu avant de mourir oĂč de quitter des personnes chĂšres Ă  son cƓur. Un modĂšle de lettre d’adieu triste et joyeuses en mĂȘme temps. Un dernier adieux Ă  vous que j’aime Dans la vie il y a un temps pour tout un temps pour naĂźtre et un temps pour mourir Le temps de l’enfance et celui de la vieillesse.. Un temps pour aimer et celui pour partir. J’arrive au moment oĂč je dois vous dire au revoir. J’arrive au crĂ©puscule de beaux moments et Ă  l’aube d’autres moments qui vont s’offrir Ă  moi. Il n’est pas facile pour moi d’écrire un discours d’adieux. Un message d’adieu est un cri du cƓur qui dit Ă  celles ceux que l’on quitte que l’on ne les oubliera jamais. A l’heure du dĂ©part, laissez moi vous dire mes amis, ma famille que mon adieu n’est qu’un au revoir. Je crois que les gens qui s’aiment et qui s’apprĂ©cient humainement ne se quittent jamais vraiment. Ils gardent toujours au fond de leur cƓur un espace pour l’ĂȘtre parti trop tĂŽt. Je voudrais vous dire aussi que ce beau message d’adieu est joyeux. Point de tristesse dans mes ces mots d’adieu venu du coeur. Point de regrets ou de remords. Non ! Au contraire, la joie m’habite pleinement au moment de vous quitter. Je m’en vais le cƓur lĂ©ger et heureux d’avoir vĂ©cu une telle expĂ©rience de vie avec vous, mes amis ma famille, mes collĂšgues. Je garde en souvenirs le meilleur de nous-mĂȘmes. Adieu mes amis, Adieu ma famille
 Adieux Ă  vous tous que j’aime tellement. Je sais qu’un jour on se retrouvera. Des retrouvailles dans un ailleurs que certains appellent le Paradis, un mystĂšre
 Rien ne sĂ©pare vraiment celle et ceux qui s’aiment sincĂšrement ni la maladie, ni la mort. Je crois qu’une belle relation est Ă©ternelle. Un divorce, un accident ou la maladie aussi douloureux soient-ils n’effaceront jamais le bonheur de s’ĂȘtre aimĂ© un jour et d’avoir partagĂ© le meilleur de soi-mĂȘme. Cette belle lettre d’adieu vous rappelle combien je vous aime. Cet amour infini efface toute peine de mon cƓur. Ce sentiment gĂ©ant est une intense Ă©nergie pour aller de l’avant, pour continuer Ă  espĂ©rer en l’avenir terrestre ou cĂ©leste Que ce beau message d’adieu soulage vos cƓurs de toutes douleurs de me voir vous quitter ! Que ces quelques mots d’aurevoir sĂšchent vos larmes de tristesse ! Que ce beau discours d’adieu vous couvre de milles mercis venus du fin fond de mon cƓur ! Que cette belle priĂšre d’adieux soit une douceur qui vous accompagne dans votre deuil de notre relation qui continue autrement! Je vous aime intensĂ©ment ! Mon souvenir de vous est le plus grand des cadeaux du ciel. A bientĂŽt
 LĂ  oĂč Dieu rĂ©unira nos cƓurs
 Un dernier adieu ? Faire son deuil plus facilement avec ces beaux textes pour la mort d’un proche ou d’une personne cher Ă  votre cƓur. Message pour dire A bientĂŽt avec originalitĂ© Sms Ă  bientĂŽt mon ami Mon ami, Les moments passĂ©s avec toi sont toujours agrĂ©ables et ressourçants. Notre amitiĂ© me fait du bien! Au plaisir de te retrouver bientĂŽt 
 A bientĂŽt mon ami si sympathique et fidĂšle. En attendant de te retrouver je t’embrasse amicalement. Souhaiter un bon weekend Ă  un ami avec un message original Sms Ă  bientĂŽt mon amie Mon amie, Chaque moment passĂ© Ă  tes cĂŽtĂ©s est un voyage au pays de l’amitiĂ© vraie. Tu es une superbe copine ! Tu es ma meilleure amie ! Tu es la sƓur que j’ai choisie ! Mon Ăąme-soeur si gentille ! Au plaisir de te retrouver bientĂŽt belle amie 
 A bientĂŽt mon amie que j’aime Ă©normĂ©ment. Bisous pleins d’affection Souhaiter un bon samedi Ă  une amie avec tendresse RĂ©sumĂ© Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Comprise comme un testament, l’Ɠuvre de Maritain engageait d’abord toute l’interprĂ©tation de son parcours depuis Humanisme intĂ©gral 1936, comme le notait son ami le cardinal Journet. Elle s’efforçait aussi de transmettre Ă  quelque nouveau petit troupeau » l’idĂ©al de la contemplation sur les chemins » et d’un thomisme vivant », l’auteur trouvant des mots assez neufs pour lui redonner des ambitions programmatiques, et des mots assez polĂ©miques pour le distinguer d’autres surgeons moins reluisants de l’arbre scolastique. Moins d’un an aprĂšs la fin du Concile, elle donnait enfin l’occasion d’un premier grand conflit hermĂ©neutique sur le sens du tournant opĂ©rĂ©, et les suites qu’il convenait de lui donner. Maritain’s work, regarded as his will, was first of all an interpretation of his intellectual development since 1936 when he published Humanisme IntĂ©gral, as his friend Cardinal Journet noted it. His work was an effort to pass the ideal of contemplation on the ways of mankind » and of a living thomist philosophy » on to some new small flock ». Maritain found words sufficiently new to give his attempt an ambition with a program and sufficiently polemical to strike a difference with other offshoots, less brilliant ones, on the scholastic tree. Less than a year after Council Vatican IInd, the book finally provided the opportunity of a major hermeneutic dispute on the turn that had occurred and on the continuation that it was appropriate to give de page Texte intĂ©gral 1 Cf. J. Maritain, Le Feu nouveau. Le Paysan de la Garonne, PrĂ©f. et dossier critique de M. Fourcade, ... 1 Jacques Maritain vient de faire un malheur », expliquait Georges Suffert dans L’Express du 30 janvier 1967, deux mois aprĂšs la publication du Paysan de la Garonne et tandis que la controverse suscitĂ©e par l’ouvrage Ă©tait encore loin de s’apaiser ; le mĂȘme dĂ©crivait ensuite l’affolement des sacristies » et les rĂ©actions trĂšs contrastĂ©es suscitĂ©es par l’essai, s’étonnant que le pamphlet de ce vieux monsieur » ait pu pĂ©nĂ©trer si profondĂ©ment l’air du temps À 84 ans, il publie 400 pages dans une maison d’édition presque conïŹdentielle sur un sujet illisible la foi, l’Église, la pensĂ©e, Husserl, Teilhard, la vie contemplative. RĂ©sultat un raz de marĂ©e ». RĂ©cemment composĂ© pour accompagner la réédition du Paysan, un gros dossier critique puisant dans les correspondances et les recensions retrouvĂ©es conïŹrme l’intensitĂ© et l’étendue de la querelle1 Ă©vĂ©nement mĂ©diatique complet, elle eut ses prolongements jusqu’à la radio et la tĂ©lĂ©vision de l’époque, et l’idĂ©e que l’on se fait de Maritain et de son Ɠuvre reste encore parfois trĂšs tributaire de son Ă©cho. 2 Lettre du cardinal Journet Ă  Maritain, 12 janvier 1967. 2Non sans bonnes raisons sans doute proïŹtant de cette traversĂ©e du Concile pour ressaisir toutes ses intuitions, le philosophe n’avait-il pas voulu donner Ă  ce qu’il pensait ĂȘtre son dernier tĂ©moignage » une valeur testamentaire ? Jacques, cette reprise des thĂšmes de votre long combat, que vous faites dans le Paysan, est une merveille », s’enthousiasmait l’abbĂ© Journet Elle change en postconciliaire une Ɠuvre que beaucoup s’empressaient de qualiïŹer de prĂ©conciliaire. C’est le bon Dieu qui permet ces retournements imprĂ©visibles2 ». Trente ans aprĂšs Humanisme intĂ©gral, l’essai ïŹt donc souvent l’effet d’une anamnĂšse, donnant une occasion Ă  ses lecteurs de s’expliquer avec Maritain tout entier. 3Mais non sans dĂ©formations cependant, tant du cĂŽtĂ© des adversaires du Paysan que de celui de ses thurifĂ©raires, chacun tirant de l’ouvrage des aperçus tantĂŽt Ă©dulcorĂ©s, tantĂŽt durcis selon son propre ressenti ; mĂȘme les lecteurs les plus acquis avaient enfermĂ© Maritain dans leur propre bilan de l’Ɠuvre conciliaire, leur Ă©valuation du contexte spirituel et intellectuel, leur conception de l’aggiornamento. Dans leur propre interprĂ©tation du philosophe et de sa pensĂ©e Ă©galement, car si Humanisme intĂ©gral avait jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif dans bien des itinĂ©raires, l’essai avait eu aussi une postĂ©ritĂ© d’étiquette » et, comme le dĂ©plorait le grand commentateur » de Maritain, Henry Bars, beaucoup avaient mis sous celle-ci un contenu de plus en plus Ă©loignĂ© de celui qu’elle avait recouvert Ă  l’origine » 3 Henry Bars, À propos du Paysan de la Garonne », Revue thomiste, 1968 1, p. 89-100. Humanisme intĂ©gral Ă©tait tout entier soutenu par l’idĂ©al historique d’une nouvelle chrĂ©tientĂ© », image dynamique qui projette en avant une nouvelle rĂ©fraction de l’évangĂ©lique dans le temporel
 [
] Maritain entendait Ă©laborer un Ă©quipement intellectuel dont les bases mĂ©taphysiques existaient bien sans doute chez S. Thomas, mais dont l’ajustement Ă  des problĂšmes que S. Thomas ne s’était pas posĂ©s restait Ă  inventer. [
] Le malheur, c’est que nombre de partisans » de l’humanisme intĂ©gral » se prĂ©occupaient apparemment fort peu de cet Ă©quipement-lĂ . Ils se sentaient d’accord avec le nouveau style de relations entre le spirituel et le temporel prĂ©conisĂ© par le philosophe, ou du moins avec certaines orientations nouvelles qu’il favorisait. La philosophie qui prĂ©tendait justifier ces positions pratiques ne les intĂ©ressait guĂšre
 Certains venaient du cĂŽtĂ© de Blondel, mĂȘme s’ils l’avaient peu lu ; d’autres Ă©taient attirĂ©s par les diverses phĂ©nomĂ©nologies, par le marxisme ; enfin viendrait Teilhard. Le journalisme aidant, bien des esprits aussi gĂ©nĂ©reux que peu Ă©clairĂ©s finirent par mĂȘler tout cela en un cocktail dont le triomphalisme de l’aprĂšs-concile nous a permis de goĂ»ter la saveur. [
]Un des thĂšmes centraux d’Humanisme intĂ©gral est assurĂ©ment le relais de l’ancienne conception sacrale » du temporel par une conception» profane » ou sĂ©culiĂšre » du mĂȘme temporel. Par un dĂ©veloppement imprĂ©vu de la doctrine, il apparaĂźt, trente ans aprĂšs, que la sĂ©cularisation » concerne, pour un nombre croissant de nouveaux docteurs, le spirituel lui-mĂȘme, si tant est que ce mot conserve encore un sens dĂ©fini. En sorte que la question est sĂ©rieusement posĂ©e de savoir si la liturgie elle-mĂȘme doit encore demeurer sacrale » ou religieuse ». [
] Peut- ĂȘtre ne pouvait-il en ĂȘtre autrement dĂšs lors que prĂ©valait une interprĂ©tation intĂ©gralement anthropocentrique » de la vie humaine, interprĂ©tation paradoxalement proposĂ©e au nom du commandement Ă©vangĂ©lique de l’amour des hommes. Mais en condamnant l’humanisme classique, non point en tant qu’humanisme certes, mais prĂ©cisĂ©ment en tant qu’anthropocentrique, Maritain avait pris la direction exactement inverse3. 4Le Paysan fut donc l’occasion de quelques rĂ©visions dĂ©chirantes, et semant le trouble dans tous les courants d’opinion, l’essai ïŹt parfois l’objet de lectures contradictoires dans la mĂȘme revue ou la mĂȘme mouvance, les uns feignant de croire Ă  un repentir » de Maritain pour son Ɠuvre passĂ©e, les autres s’étonnant au contraire de ne pas l’y trouver, pour s’en rĂ©jouir ou pour s’en indigner Il y a une sorte de contradiction fondamentale dans ce livre », dĂ©plorait dans TĂ©moignage chrĂ©tien le PĂšre François Biot, se posant en disciple incompris 4 TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. Les principes mĂȘmes qui devraient logiquement amener Maritain Ă  comprendre profondĂ©ment les orientations d’aujourd’hui, tout en critiquant avec d’autant plus de vigueur les risques de dĂ©viations et les gauchissements possibles, le conduisent de fait Ă  rejoindre les rĂ©serves, voire les refus, de ceux-lĂ  mĂȘmes dont les principes sont radicalement contraires aux siens. Qu’un homme retirĂ© dans son ermitage, parvenu Ă  un Ăąge dĂ©jĂ  avancĂ©, ne puisse plus comprendre le dĂ©veloppement de cela mĂȘme qu’il a contribuĂ© Ă  mettre en route ne doit pas tellement nous Ă©tonner. Pour l’honneur de Maritain lui-mĂȘme et pour l’autoritĂ© qu’il reprĂ©sente dans le catholicisme d’aujourd’hui, il est dommage que ses amis ne l’aient pas dissuadĂ© de publier ce dernier livre. Il n’ajoute rien, bien au contraire, Ă  ce que nous lui devons4. 5 Le Paysan de la Garonne nous Ă©crit », Masses ouvriĂšres, n° 238, mars 1967. 6 Louis Jugnet, Maritain et le NĂ©o-modernisme », La PensĂ©e catholique, n° 107, 1967. 5 Il y a des gens qui prĂ©tendent que j’ai reniĂ© Humanisme intĂ©gral ! C’est une stupiditĂ© et une calomnie », dut prĂ©ciser le philosophe Je tiens plus que jamais Ă  toutes ses positions, c’est de la crise actuellement subie par l’intelligence et par la foi que je m’occupe ici5 ». À l’autre bout du champ, les milieux traditionalistes et tous les nostalgiques d’un vĂ©tĂ©ro-maritainisme antimoderne n’avaient d’ailleurs pas tuĂ© le veau gras, s’accordant certes avec le Paysan dans ses diagnostics les plus alarmistes, jetant le Mistigri du cĂŽtĂ© progressiste – en gros, tout bien pesĂ©, c’est tout de mĂȘme surtout les gens d’en face qui doivent crier touchĂ© !6 » –, mais n’en considĂ©rant l’ensemble du parcours qu’avec plus de regrets 7 Marcel Clement, Maritain », L’Homme nouveau, 3 juin 1973. AprĂšs PrimautĂ© du spirituel 1927, le philosophe de l’ĂȘtre s’est inflĂ©chi en prophĂšte du devenir. Le tĂ©moignage personnel demeure rayonnant. L’unitĂ© des familles d’esprit dans le Christ n’en est pas moins, de son fait, en pĂ©ril. [
] Ceux qui l’ont soutenu politiquement et parfois utilisĂ© ne l’ont pas suivi philosophiquement
 RespectĂ©, comme un sage, Maritain n’a pas marquĂ© les gĂ©nĂ©rations qui auraient dĂ» le suivre
 Ce maĂźtre nous quitte sans laisser de disciples. Sauf les plus Ă©minents, dans leur solitude un Pape, un cardinal, quelques amis indĂ©fectibles
 Une vocation aussi Ă©vidente peut-elle demeurer finalement stĂ©rile ? Le fait est le philosophe qui s’interrogeait Ă  Louvain, le 26 janvier 1920, pour dĂ©terminer les conditions principales de la renaissance de la philosophie thomiste » est mort, un demi-siĂšcle plus tard. Et cette renaissance n’a pas eu lieu7. 6Tous les bons connaisseurs de l’Ɠuvre, lorsqu’ils n’étaient pas aveuglĂ©s par leur propre idĂ©ologie, en Ă©taient cependant tombĂ©s d’accord Le Paysan de la Garonne, c’est du Maritain – voilĂ  tout », protestait dans Esprit RenĂ© Pucheu, contre ceux qui tentaient d’opposer les diffĂ©rents millĂ©simes 8 RenĂ© Pucheu, Affronter Maritain », Esprit, fĂ©vrier 1967. Du Maritain immuable, et on peut le regretter. Du Maritain intĂ©gral, et ce trait est probablement l’une des causes du dĂ©sarroi ; il se prĂ©sente ici en bloc ; il n’y a pas moyen de choisir, c’est le Maritain de Trois RĂ©formateurs – qui me fait grincer les dents, je l’avoue – et celui d’Humanisme intĂ©gral. Ce n’est gĂȘnant et nouveau que pour ceux qui avaient parcouru Maritain en vitesse et l’avaient statufiĂ© dans le bas cĂŽtĂ© de gauche
 [
] Cet homme n’est ni de droite, ni de gauche. S. Thomas musĂšle en lui l’anarchiste. Il faut oser relever les dĂ©fis qu’il lance8. 7Du Maritain impĂ©nitent, prĂ©cisait aussi le franciscain HervĂ© Chaigne, doutant avec raison de certains enthousiasmes et dĂ©nonçant toutes les rĂ©cupĂ©rations » abusives 9 HervĂ© Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron », FrĂšres du monde, n° 43-44, 1967. Loin de se livrer Ă  de solennelles rĂ©tractations, Jacques Maritain cite longuement ses Ɠuvres antĂ©rieures, et j’avoue ne pas voir trĂšs bien pourquoi ceux qui buttent contre Humanisme intĂ©gral ou contre L’Homme et l’État, ces livres sans quoi Pacem in Terris et Gaudium et Spes auraient Ă©tĂ© proprement impensables, se prĂ©cipitent goulĂ»ment sur le Paysan de la Garonne alors que la mĂȘme doctrine s’y rĂ©percute en son intĂ©gritĂ© et en son ĂąpretĂ©9. 8La querelle du Paysan » eut donc ses coups bas, ses manƓuvres et ses malentendus, ses arriĂšre-pensĂ©es force est de constater que le dĂ©bat fut frĂ©quemment biaisĂ©. Il n’est pas sĂ»r nĂ©anmoins que la controverse ait Ă©tĂ© inutile et que l’opinion catholique en soit sortie comme elle y Ă©tait entrĂ©e, tandis que se jouait la premiĂšre rĂ©ception du Concile L’ouvrage a Ă©tĂ© Ă  la fois un test et un Ă©vĂ©nement », poursuivait Henry Bars, notant que Maritain avait su accrocher toutes les problĂ©matiques philosophiques et thĂ©ologiques du moment, et proposant dĂšs novembre 1967 une premiĂšre esquisse de bilan 10 Bars, À propos du Paysan de la Garonne ». Un Ă©vĂ©nement Ă  cause du sujet du livre, Ă  cause de la personnalitĂ© de l’auteur, Ă  cause du dĂ©sarroi des esprits auquel on voit bien maintenant qu’il rĂ©pondait, qu’il a largement contribuĂ© Ă  rĂ©vĂ©ler. Et c’est pour cette derniĂšre raison que l’ouvrage a Ă©tĂ© en mĂȘme temps un test. En s’interrogeant sur le temps prĂ©sent, le vieux laĂŻc dĂ©guisĂ© en paysan du Danube a brusquement fait cristalliser des positions qui demeuraient encore floues et se distinguaient mal l’une de l’autre10. * ** 9L’auteur du Paysan Ă©tait ĂągĂ© on ne se ïŹt pas faute de le lui rappeler. ConsidĂ©rant ce best-seller inattendu comme un signe de bien mauvais augure, les recensions d’un PĂšre Biot, d’un PĂšre Ribes dans Études, ou d’un PĂšre Chaigne dans FrĂšres du monde, n’avaient pas camouïŹ‚Ă© leurs intentions euthanasiques, qui s’étaient efforcĂ©es de renvoyer l’ouvrage Ă  l’obscuritĂ© dont il n’aurait pas dĂ» sortir, et avaient repoussĂ© brutalement son auteur de l’autre cĂŽtĂ© du ïŹ‚euve 11 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». Maritain est enfermĂ© malgrĂ© lui et s’enferme volontairement dans un monde intellectuel, celui d’un thomisme arrĂȘtĂ©, qui est Ă  la fois impermĂ©able aux requĂȘtes de la pensĂ©e contemporaine et incapable d’assurer sa propre survie. [
] Abruptement, il rompt avec des explorations intellectuelles que sa forme de pensĂ©e et son grand Ăąge ne lui permettent pas de poursuivre. Il choisit d’en finir une fois pour toutes avec son temps il ferme son Ɠuvre comme on claque une porte. Paysan de la Garonne ? Non, hĂ©las ! mais du Styx et de l’AchĂ©ron, ces fleuves de la mort qu’il n’est permis Ă  aucun humain de franchir deux fois. Le vieux maĂźtre s’éloigne et s’enfonce dans l’eau noire. Il ne peut plus rien pour nous. Il n’a plus le temps ni la force de dĂ©chiffrer avec nous nos Ă©nigmes11. 12 Voir ici les deux couvertures cĂ©lĂšbres du magazine Time, du 8 avril 1966 Is God Dead ? » et du ... 10L’affaire ici semblait dĂ©ïŹnitivement jugĂ©e la pensĂ©e de Maritain avait certes rendu jadis de grands services et le penseur pouvait ïŹgurer Ă  bon droit dans la galerie des aĂŻeux du Concile, mais tout son Ă©quipement intellectuel Ă©tait dĂ©sormais pĂ©rimĂ© et il n’était que temps pour lui de rejoindre la glorieuse cohorte. AfïŹchant avec l’insistance des vieillards » dans le langage, dans l’Être, dans saint Thomas ou dans le Pape une conïŹance qui ne semblait vraiment plus de mise, ne faisant le dĂ©tour ni par la dĂ©mythologisation, ni par le second degrĂ© hermĂ©neutique, ni par le Dieu dialectique hĂ©gĂ©lien mourant et ressuscitant dans l’air du temps12, critique pour la sociĂ©tĂ© de masse et sa culture », persiïŹ‚eur pour les experts » et tous les nouveaux docteurs, le thomiste Ă©tait rĂ©solument Ă©tranger au nouveau paradigme que venaient notamment d’illustrer les deux autres succĂšs philosophiques de la saison, les Écrits de Lacan et les Mots et Les Choses de Foucault. RetirĂ© depuis trop longtemps des circuits, l’ermite de la Garonne ne pouvait plus ni comprendre ni suivre ce qui se jouait dĂ©sormais ; son pavĂ© dans la mare » ne devait pas avoir plus d’effet qu’une pierre dans l’eau. 13 Henri Fesquet, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966 ; Jean-Marie PAUPERT, Vieillards de chrĂ©tientĂ© ... 11Les plus acharnĂ©s de cette tendance avaient ïŹnalement substituĂ© Ă  tout effort de comprĂ©hension ou d’argumentation les vĂ©hĂ©mences ou les vulgaritĂ©s de l’invective aux yeux d’un Henri Fesquet, Maritain Ă©tait devenu le philosophe du mĂ©pris » pour les masses et il fallait regretter que cet ancien adepte de l’Action française » ait pu soutenir jadis des positions de gauche avec une mentalitĂ© d’extrĂȘme-droite » ; pour un Jean-Marie Paupert, qui lui consacrait cependant une vingtaine de pages virulentes, ce vieillard grognon et nocif » ne mĂ©ritait pas plus d’attention qu’un Michel de Saint-Pierre qui aurait fait des Ă©tudes13 ». L’inconvĂ©nient, c’est que ce moribond bougeait encore et qu’il n’était pas dĂ©pourvu d’inïŹ‚uence ; rĂȘvant d’impulser dans l’Église une rĂ©volution dĂ©constructive qui l’arracherait Ă  sa sclĂ©rose », le jeune philosophe de Toulouse GĂ©rard Granel expliquait par quelle stratĂ©gie de combat il convenait de s’en dĂ©barrasser 14 GĂ©rard Granel, Propositions concrĂštes pour la lutte » appendice Ă  son Rapport sur la situatio ... Nous nous opposons
 Ă  des hommes moralement et spirituellement estimables, mais qui sont, culturellement et politiquement, des traditionalistes bloquĂ©s, dont on ne peut attendre raisonnablement qu’ils modifient leurs convictions ni la façon dont ils se sont tracĂ© leur devoir. Si les choses Ă©taient simples, on les dĂ©signerait ici comme intĂ©gristes ». Et certes il s’agit d’abord des intĂ©gristes stricto sensu – puisqu’il en reste
 Mais il est essentiel de leur adjoindre peut-ĂȘtre sous l’étiquette de nĂ©o-intĂ©gristes » ? des gens qui furent, dans des temps prĂ©historiques, des esprits avancĂ©s », ce qui leur confĂšre encore aujourd’hui une aurĂ©ole suffisante auprĂšs de beaucoup de cercles et de cĂ©nacles non certes auprĂšs du peuple chrĂ©tien pour modĂ©rer les impatiences c’est ce qu’on dit et briser l’espĂ©rance et l’action c’est ce qui se passe. De ce genre, le cardinal DaniĂ©lou, le cardinal Journet et deux ou trois prĂ©tendus penseurs, qui pour n’appartenir pas Ă  la hiĂ©rarchie de l’Église n’en sont pas moins trĂšs influents auprĂšs d’elle et sont souvent les vĂ©ritables inspirateurs de ses attitudes Jacques Maritain, Jean Guitton, etc. De tels hommes ne sont pas vulnĂ©rables, parce que, quelle que soit leur nocivitĂ© idĂ©ologique, ils restent moralement et religieusement estimables, au moins d’un point de vue qu’il convient de mener contre eux sera donc d’un genre particulier. Elle consistera – outre la critique radicale de leurs Ă©crits, tĂąche pour laquelle il faudra trouver des philosophes remplis d’abnĂ©gation, – dans une tactique de harcĂšlement constant, par laquelle
 on les acculera, le plus publiquement possible, Ă  prendre toujours et partout position, Ă  prĂ©ciser toujours et partout cette position, Ă  en tirer encore et encore les consĂ©quences concrĂštes, etc., jusqu’à ce que, ou bien se dĂ©voilera l’incohĂ©rence profonde de leur attitude, ou bien ils construiront, pour la masquer, une autre cohĂ©rence celle de la rĂ©pression pure et simple, qui les rendra bientĂŽt odieux
 Le Pape lui-mĂȘme pose Ă©videmment un problĂšme particulier, non de fond mais d’opportunitĂ©. Pour le fond il semble manifeste, par ses Ă©crits, ses paroles, ses attitudes, que Paul VI relĂšve de la catĂ©gorie prĂ©cĂ©dente. Il faudra par consĂ©quent, au bout du compte, l’attaquer lui aussi
 [
] La chose peut paraĂźtre cependant inopportune, dans la mesure oĂč l’on risque de s’aliĂ©ner ainsi trop rapidement une grande masse de catholiques qui ont Ă  l’égard du Pape », quoi qu’il fasse, un attachement absolu et irraisonnĂ©14. 12À relire ces textes et l’ensemble des piĂšces de la querelle quarante ans aprĂšs, si la grille de lecture gĂ©nĂ©rationnelle s’impose parmi d’autres, elle donne beaucoup plus de clefs du cĂŽtĂ© de la rĂ©ception de l’ouvrage qu’elle ne permet d’enfermer le propos de l’auteur dans un temps qui serait rĂ©volu. Et la hargne des recensions citĂ©es souligne a contrario qu’en donnant dans son Paysan tous les Ă©lĂ©ments dispersĂ©s d’une critique mĂ©taphysique et spirituelle de l’esprit des annĂ©es soixante », Maritain avait conservĂ© avec son drĂŽle de temps » une large surface de contact et un impact qui n’avait rien de neutre ou de nĂ©gligeable. 13Certes, ce serait bien sĂ»r le doter d’un privilĂšge improbable que de le supposer totalement prĂ©servĂ© des atteintes de la vieillesse, avec ses limitations de perspectives, ses dĂ©calages de problĂ©matiques, ses difïŹcultĂ©s Ă  se maintenir dans l’état de rĂ©ceptivitĂ© nĂ©cessaire. RetirĂ© du monde et de la plupart de ses affaires, mais restĂ© maĂźtre dans l’art de poser des banderilles, le ïŹlleul de LĂ©on Bloy n’échappait sans doute pas entiĂšrement Ă  la subjectivitĂ© de l’ñge ni Ă  la distanciation de l’ermitage. Les approbations qu’il reçut de quelques vieux laĂŻcs » de sa gĂ©nĂ©ration permettent d’ailleurs de mieux mesurer tout ce qu’il convient de relativiser, et la part de crĂ©puscule entrant dans quelques- uns de ses jugements. Certes encore, le Paysan de la Garonne avait un pied au moins dans le passĂ©, mais comme le notait l’un de ceux qui l’avaient poussĂ© Ă  sortir de sa retraite, ce n’était pas le passĂ© de n’importe qui, et de le confronter au moment conciliaire avait dĂ©jĂ , en soi, une forte portĂ©e hermĂ©neutique 15 Louis Salleron, Qu’en pense Maritain ? », La Nation française, 29 juillet 1965. Souvent je me pose la question qu’en pense Maritain ? – [
] Je me le demande surtout parce qu’il est certainement le personnage qui, depuis cinquante ans, a eu le plus d’influence sur le catholicisme français, et peut-ĂȘtre sur le catholicisme universel. Il est un peu le pĂšre de tous les croyants d’aujourd’hui. ReconnaĂźt-il ses enfants ? [
] Il ne peut pas ne pas penser beaucoup de choses assez prĂ©cises sur tout ce qui se passe prĂ©sentement dans le catholicisme. Qu’il nous dise donc ce qu’il pense. Ce peut ĂȘtre Je n’ai pas voulu cela ». Ce peut ĂȘtre J’ai exactement voulu cela ». Ce peut ĂȘtre Je n’y suis pour rien. Voici d’ailleurs ce que je trouve bon et ce que je trouve mauvais ». Ce peut ĂȘtre n’importe quoi, mais qui, de toute façon, serait plein d’intĂ©rĂȘt. Quand on s’est, pendant plus d’un demi-siĂšcle, mĂȘlĂ© Ă  toutes les batailles d’idĂ©es qui ont agitĂ© le catholicisme, on ne se retire pas sous sa tente au moment oĂč la derniĂšre bataille va dĂ©cider de tout15. 16 Cf. Ph. Chenaux, Paul VI et Maritain. Les rapports du montinianisme et du maritanisme, Brescia, Ist ... 17 Cf. Paul VI, Discours de clĂŽture du 7 dĂ©cembre 1965 », Documentation catholique, n° 1462, 2 janvi ... 14Par-delĂ  son efïŹcience certaine dans tous les soubassements archĂ©ologiques, la pensĂ©e de Maritain avait aussi entretenu avec le travail du Concile lui-mĂȘme un lien restĂ© trĂšs vif suspecte et contestĂ©e par une partie de l’épiscopat et de la curie Ă  l’orĂ©e de Vatican II encore, elle avait Ă©tĂ© assez mĂȘlĂ©e aux dĂ©bats de l’aula, lors de la quatriĂšme session notamment oĂč s’étaient opĂ©rĂ©s – sur les rapports de l’Église et du monde, la libertĂ© religieuse ou le dialogue avec les autres religions – les dĂ©blocages dĂ©cisifs, pour que les mots chuchotĂ©s par Paul VI au philosophe en lui remettant le message du Concile aux hommes de pensĂ©e » lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture aient eu valeur de rĂ©habilitation L’Église vous est reconnaissante du travail de toute votre vie
 Le temps oĂč on vous accusait de naturalisme intĂ©gral est dĂ©sormais bien ïŹni16 ». Surtout, en faisant allusion Ă  l’ hominem integrum », c’est une imprĂ©gnation maritainienne que le Pape avait donnĂ©e Ă  son grand discours ïŹnal du 7 dĂ©cembre 1965, indiquant par lĂ  son propre horizon hermĂ©neutique, s’agissant notamment des deux textes longtemps controversĂ©s, Gaudium et Spes et Dignitatis Humanae, sur lesquels l’entreprise s’achevait17. 15Et, quant au para-concile », mĂȘme dans ses diagnostics les plus cruels, le Paysan Ă©vitait la plupart des amalgames des vieillards et tout ce qui pouvait ressembler Ă  un aprĂšs moi, le dĂ©luge », hiĂ©rarchisant ses agacements, situant prĂ©cisĂ©ment ses griefs, restant en sympathie avec une bonne part de ce qui surgissait et y discernant de quoi nourrir sufïŹsamment une espĂ©rance Quant au spectacle que nous avons sous les yeux, je n’ai pas besoin de vous dire combien je me sens d’accord avec le jugement que vous portez sur lui
 », conïŹait-il certes Ă  Étienne Gilson qui donnait au mĂȘme moment ses Tribulations de Sophie, mais c’était pour lui faire entendre un regret, que je vous aime trop pour ne pas vous avouer » 18 Maritain Ă  Gilson, 15 novembre 1967. C’est que vous ayez apparemment mis dans le mĂȘme sac » des questions aussi absolument essentielles que celles qui touchent Ă  la VĂ©ritĂ©, Ă  la foi, Ă  la thĂ©ologie, Ă  la philosophie, et d’autres questions quand mĂȘme subordonnĂ©es comme celle du cĂ©libat des prĂȘtres
 et aussi comme la question des messes en langue vulgaire
 [
] Est-ce que je suis devenu singuliĂšrement libĂ©ral » en vous disant cela, moi qui ai tant souffert avec la traduction française du Canon ? Non, il s’agit seulement pour moi d’une certaine hiĂ©rarchie dans les problĂšmes. L’affreuse crise oĂč nous sommes tĂ©moigne du fait que les hommes ne peuvent liquider des maux sournois qui ont cheminĂ© trop longtemps qu’en passant par des folies pires. Il reste que quand le diable travaille si vigoureusement, c’est que le Saint-Esprit prĂ©pare des renouvellements imprĂ©visibles qui arriveront sans doute plus vite que nous ne pensons18. 16Guettant tous ces renouvellements en clignant des yeux, et cherchant Ă  les saisir dans leurs premiers bruissements et balbutiements, le Paysan n’avait pas confondu enïŹn le moment Vatican II et la ïŹn de l’Histoire sainte, et son livre, parfois comme un galop de cĂŽtĂ©, entendait aussi tĂ©moigner en faveur de quelques vĂ©ritĂ©s futures ou complĂ©mentaires De tout ce que le concile a dĂ©crĂ©tĂ© et accompli je rends grĂąces. D’autres choses encore j’aurais sans doute aimĂ© rendre grĂąces, s’il les avait faites aussi ». Moins d’un an aprĂšs la ïŹn de Vatican II, et tandis que sa digestion semblait hĂ©siter entre la sclĂ©rose et la fuite en avant, dĂ©gageant son legs doctrinal du contexte idĂ©ologique de sa premiĂšre rĂ©ception, le Paysan de la Garonne avait donc tout pour susciter un premier grand conïŹ‚it hermĂ©neutique sur le sens du tournant opĂ©rĂ© et les suites qu’il convenait de lui donner, la querelle rĂ©vĂ©lant Ă©galement les diverses maniĂšres dont on pouvait habiter ou ne pas habiter le Concile, dont on pouvait l’interprĂ©ter, le gauchir ou l’instrumentaliser. * ** 17 Qui a fait la thĂ©ologie du concile ? », demandera le PĂšre Congar au Paysan, non sans quelque amertume, le dominicain tout juste sorti du travail d’enfantement restant encore trĂšs attachĂ© Ă  la paternitĂ© de ses doctrines et regrettant que Maritain n’ait pas traitĂ© de son effort et de celui de ses amis avec plus de gratitude explicite ou de cĂ©rĂ©monie 19 Yves Congar, Une certaine peine », Le Monde, 28 dĂ©cembre 1966 et lettre du mĂȘme Ă  Maritain, 27 no ... Il exalte l’Ɠuvre thĂ©ologique du concile ; sur plusieurs points nĂ©vralgiques, il lui apporte le tĂ©moignage non seulement de son adhĂ©sion, mais de son admiration. Or cette thĂ©ologie n’est pas une gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e. Qui a ƓuvrĂ© pour elle ? Ne sont-ce pas ces thĂ©ologiens dont le livre, par son silence, ferait croire qu’ils n’existent pas ou qu’ils pactisent avec l’erreur ? [
] OĂč apparaĂźt, dans ce livre, le renouveau pastoral, oĂč apparaissent les Ɠuvres dogmatiques d’un Rahner ou d’un Schillebeeckx ? OĂč apparaĂźt l’immense effort biblique des derniĂšres dĂ©cennies ? Ne serait-ce pas de la thĂ©ologie ?19 18 Qui a fait sa philosophie ? » aurait pu lui rĂ©torquer Maritain avec la mĂȘme emphase, puisqu’il n’était pas dĂ©pourvu de tout droit personnel dans ce dĂ©bat gĂ©nĂ©alogique ou gĂ©nĂ©tique, et que, reconnaissant nombre de connexions souterraines et parfois explicites entre les principales avancĂ©es de son Ɠuvre et les renouvellements d’incalculable portĂ©e » que venait d’opĂ©rer l’Église, il avait consacrĂ© les premiĂšres pages de son livre Ă  des actions de grĂąces qui ressemblaient Ă  des Nunc dimittis. Pour avoir Ă©tĂ© en effet Ă  presque tous les carrefours de son temps et Ă  bien des points de dĂ©part, et pour avoir thĂ©orisĂ© le premier la ïŹn du Saint-Empire » et de la chrĂ©tientĂ© sacrale » ou la sortie hors du systĂšme tridentin », le philosophe Ă©tait naturellement fondĂ© Ă  expliquer dans quelles continuitĂ©s Vatican II s’inscrivait Ă  ses yeux, dans quelles ïŹdĂ©litĂ©s aussi il espĂ©rait qu’il serait prolongĂ©. 19La premiĂšre de ces ïŹdĂ©litĂ©s Ă©tait Ă©videmment thomiste en deçà en effet de tous les renouveaux » biblique, patristique, liturgique, pastoral ou ƓcumĂ©nique auquel le Concile avait puisĂ© et que l’on met avec raison en sĂ©rie, il y avait d’abord eu le renouveau thomiste, sur lequel tous les autres s’étaient sinon toujours appuyĂ©s, en tout cas Ă  partir duquel ils s’étaient dĂ©ïŹnis. Comblant ïŹnalement les vƓux de LĂ©on XIII et refaisant de saint Thomas l’apĂŽtre des temps modernes », la renaissance thomiste », loin d’avoir Ă©tĂ© un Ă©chec, pouvait revendiquer Vatican II parmi ses fruits, dans tout ce qui touchait en tout cas Ă  la rencontre de l’Église du monde. Et si entre le Syllabus et Pacem in Terris ou Dignitatis humanĂŠ, il n’y avait apparemment que rupture, n’était-ce pas cependant grĂące aux dialectiques du thomisme vivant » que l’on pouvait rĂ©tablir, entre Pie IX et Jean XXIII, LĂ©on XIII et Paul VI, un principe d’homogĂ©nĂ©itĂ© doctrinale ? 20 Cf. M. Fourcade, Un Seigneur, des histoires. La RoyautĂ© du Christ Ă  l’heure de Vatican II », Comm ... 20C’est donc surtout sur le terrain de Gaudium et Spes que le Paysan de la Garonne venait dĂ©ployer ses analyses, et tandis qu’une critique prĂ©coce, montĂ©e des rangs augustiniens, regrettait l’optimisme » du texte, considĂ©rĂ© comme une tĂąche de temps », une concession un peu dĂ©magogique Ă  l’esprit des annĂ©es soixante, Maritain lui accordait un brevet de thomisme » remarquĂ©. Nous avons essayĂ© de dire ailleurs par quel chemin intĂ©graliste » on avait pu passer de l’encyclique Quas Primas par laquelle Pie XI avait instituĂ© la fĂȘte du Christ-Roi » en 1925 Ă  l’ humanisme conciliaire » dont tĂ©moignait notamment la constitution conciliaire, et d’expliquer aussi pourquoi c’est Ă  cause de la royautĂ© universelle du Christ que Paul VI avait pu se prĂ©senter en 1965 aux Nations Unies comme expert en humanitĂ© »20 avant d’ĂȘtre celui de l’Église, ce trajet doctrinal avait d’abord Ă©tĂ© celui de Maritain lui-mĂȘme, qui avait toujours imprimĂ© Ă  son thomisme des allures d’élan bergsonien et d’évolution crĂ©atrice, d’Antimoderne Ă  L’Homme et l’État, en passant par PrimautĂ© du spirituel et par Humanisme intĂ©gral, non sans laisser de sa peau Ă  toutes les Ă©pines des buissons par oĂč il a fallu passer ». 21On retrouvait tout ce trajet dans le chapitre du Paysan consacrĂ© au monde » et Ă  ses aspects contrastants », qui fut sans doute le morceau qui ïŹt grincer le plus de dents ; Maritain y applaudissait en effet Ă  la ïŹn d’une longue Ă©quivoque – le mĂ©pris quasi-manichĂ©en du monde, professĂ© dans le ghetto chrĂ©tien dont on est en train de s’évader » – et dĂ©duisait aussi des orientations du Concile ce qui n’était sans doute encore qu’un mythe mobilisateur VoilĂ  accompli le grand renversement en vertu duquel ce ne sont plus les choses humaines qui prennent charge de dĂ©fendre les choses divines, mais les choses divines qui s’offrent Ă  dĂ©fendre les choses humaines ». Je crois que le seul document du MagistĂšre en matiĂšre sociale auquel Maritain fasse vĂ©ritablement rĂ©fĂ©rence de tout son cƓur est la Constitution Gaudium et Spes », dĂ©plorait Jean Madiran, chef de ïŹle de l’antimaritainisme intĂ©griste », refusant pour sa part de reconnaĂźtre une quelconque continuitĂ©, concordance, voire Ă©quivalence, entre la philosophie politique de Maritain et la doctrine sociale de l’Église » et rejetant tout ce que le philosophe thomiste avait pu apporter de dĂ©cisif en la matiĂšre Maritain n’ignore certes pas ce que le MagistĂšre a enseignĂ© il prend expressĂ©ment acte de cet enseignement chaque fois qu’il lui paraĂźt que l’Église reconnaĂźt dĂ©sormais », ou proclame maintenant » telle idĂ©e qui lui est chĂšre. Mais quand l’enseignement social de l’Église fait autre chose que proclamer dĂ©sormais » ou reconnaĂźtre maintenant » une idĂ©e chĂšre Ă  Maritain, – Maritain n’en parle ordinairement point
 [
] La Constitution Gaudium et Spes va-t-elle ĂȘtre reçue et interprĂ©tĂ©e dans le contexte de la doctrine sociale de l’Église ? Ou dans le contexte de la pensĂ©e sociale de Maritain ? Il n’est pas prouvĂ© que ce soit le mĂȘme contexte. 21 Jean Madiran, Le Paysan et le Ruminant », ItinĂ©raires, n° 112, avril 1967. 22Incapable cependant de fournir pour sa part un autre contexte d’interprĂ©tation plus assurĂ©, et bien dĂ©cidĂ© Ă  ne pas bouger du Syllabus, Madiran se refusait du coup Ă  voir dans la constitution conciliaire autre chose qu’un document pastoral » d’occasion, sans portĂ©e doctrinale21. 22 Cf. Yves Congar, OĂč va-t-on ? Une analyse critique des tendances actuelles », Informations Cathol ... 23Mais le Paysan s’était surtout inquiĂ©tĂ© du prolongement de l’équivoque sous sa forme inversĂ©e si le Concile avait enïŹn repositionnĂ© l’Église autrement qu’en concurrence avec le monde, un certain nombre de ses membres n’allaient-ils pas l’imaginer soudain dans un rapport de coĂŻncidence ? Rejoint bientĂŽt ici par le PĂšre Congar diagnostiquant un danger d’horizontalisme », revu et corrigĂ© par le PĂšre de Lubac, protestant contre le Paysan au nom du vrai Teilhard » qu’il jugeait malmenĂ©, mais lui empruntant ses mises en garde contre une apostasie immanente » et accordant au thĂšme encore plus d’intensitĂ© dramatique22, Maritain s’en prenait aux tendances conduisant selon lui Ă  une complĂšte temporalisation du christianisme » et Ă  un agenouillement devant le monde », soit que l’on cherche Ă  sĂ©culariser l’Église elle-mĂȘme, sa liturgie et le sens de ses sacrements, soit que l’on confonde au contraire le monde, que l’on dĂ©signe par cette notion la sociĂ©tĂ©, l’histoire ou l’univers, avec le corps mystique » et le Royaume. 24Cette rĂ©sorption s’opĂ©rait notamment du cĂŽtĂ© de la thĂ©ologie politique, la CitĂ© de CĂ©sar, dĂ©mocratique ou socialiste, reprenant chez certains des allures de CitĂ© de Dieu. Elle s’opĂ©rait aussi au niveau plus abstrait de l’histoire, la tentative de badigeonner d’Évangile l’un ou l’autre de ses sens sĂ©culiers, y compris l’histoire Ă©volutive de l’espĂšce, pour la transformer telle quelle en histoire du salut, se trouvant favorisĂ©e par dix ans de teilhardisme posthume intensif, l’Ɠuvre du jĂ©suite Ă©tant publiĂ©e dans le dĂ©sordre et sans qu’il puisse rectiïŹer les lectures abusives de son Christ cosmique », et par tout un contexte philosophique Ă©galement, pĂ©nĂ©trĂ© de monisme hĂ©gĂ©lien ou marxiste. Par excĂšs d’essentialisme, par refus abrupt de tout ce qui peut rappeler une dĂ©marche dialectique de la pensĂ©e, Maritain ne peut comprendre que les nĂ©gations et les critiques opposĂ©es Ă  certains Ă©lĂ©ments sclĂ©rosĂ©s de la tradition ne sont que des moments de la recherche, des pistes ouvertes, des hypothĂšses qui peuvent se rĂ©vĂ©ler fĂ©condes », regrettait un de ces hĂ©gĂ©liens, certain d’avoir pour lui l’éthos moderne » 23 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». Mais, si l’on veut aller au fond des choses, le procĂšs qu’instruit Maritain est celui qui oppose deux façons diffĂ©rentes de concevoir les rapports d’analogie existant entre le divin et l’humain. Tenant ferme la distinction entre ces deux plans, il ne tente Ă  aucun moment de les faire entrer en dialectique
 Si l’intelligence humaine peut jouer mĂȘmement sur les deux plans, Ă  partir, ici de la rĂ©vĂ©lation, lĂ  de l’expĂ©rience et de l’abstraction, en un mot si la rĂ©vĂ©lation est intelligible, d’une intelligibilitĂ© analogue Ă  celle du rĂ©el scientifique et philosophique, il n’est pas besoin de chercher ailleurs la solution des rapports du divin et de l’humain il suffit de faire fonctionner l’intelligence Ă  ces deux niveaux, sans tenter de les harmoniser au sein d’un systĂšme vĂ©ritablement englobant, et c’est uniquement dans l’intelligence en action que s’accomplira l’harmonie. [
] Cette conception de l’analogie, trĂšs classique en son thomisme strict, ne manque pas de cohĂ©rence formelle, et il faut reconnaĂźtre qu’elle laisse le champ libre Ă  la recherche
 C’est ainsi que le fixisme doctrinal de M. Maritain ne l’empĂȘche nullement d’aller loin et fort du cĂŽtĂ© de la pratique concrĂšte. Cependant il est banal de constater qu’elle ne correspond absolument plus Ă  la mentalitĂ© intellectuelle de notre temps qui est marquĂ©e en profondeur par une double dĂ©couverte l’histoire comme dimension gĂ©nĂ©rale de la pensĂ©e et de l’action, et l’approche dialectique de la vĂ©ritĂ©. Qu’à la limite, le danger de cette nouvelle forme contemporaine du penser et de l’agir soit de dĂ©boucher sur un monisme qui abolirait, en apparence du moins, la distinction des plans, ne doit pas faire perdre de vue que le but recherchĂ© est tout autre23. 25Le PĂšre Marie-Dominique Chenu se faisait peut-ĂȘtre de l’histoire une conception un peu moins hĂ©gĂ©lienne il n’en jugeait pas moins lui aussi qu’elle devait dĂ©sormais se substituer Ă  la mĂ©taphysique comme point de dĂ©part de la thĂ©ologie. Je confesse n’avoir pas poursuivi la lecture du Paysan de la Garonne au-delĂ  du premier tiers, lorsqu’il m’est passĂ© entre les mains. Grande peine, voire irritation », conïŹait- il au PĂšre Congar 24 Lettre du P. Chenu au P. Congar, dĂ©cembre 1966 Archives de la province de France, papiers Congar. Car moi aussi, j’ai grande estime pour Maritain, Humanisme intĂ©gral, etc. Mais jamais il n’a donnĂ© sa consistance – Ă©pistĂ©mologique, Ă©vangĂ©lique, spirituelle – Ă  la thĂ©ologie, entre une mĂ©taphysique sacrĂ©e ? et les dons du Saint-Esprit. D’oĂč son insensibilitĂ©, non pas seulement Ă  l’histoire, mais Ă  l’économie, Ă  l’histoire du salut. LĂ -dessus Maritain n’a rien vu du concile, dont la rĂ©action contre la scolastique » a dĂ» l’irriter. Et une bonne part de ce qui l’irrite aujourd’hui n’est que la suite de cette position conciliaire24. 26Pour avoir fait partir sa rĂ©ïŹ‚exion de la distinction d’essence entre l’Église et le monde, et non des entremĂȘlements de l’histoire du salut » ou d’une sociologie des signes des temps », Maritain plaçait l’Église face au monde dans un double rapport d’immanence et de transcendance. Ce faisant, et Ă©galement par sa primautĂ© du spirituel » contre le politique d’abord », ou par sa fameuse distinction entre l’action en chrĂ©tien » et l’action en tant que chrĂ©tien », il maintenait un dualisme » que Chenu jugeait dĂ©sormais malencontreux La formule PrimautĂ© du spirituel circule encore ; elle n’est pas sans me gĂȘner un peu, dans la mesure oĂč elle paraĂźt impliquer que le spirituel soit dĂ©gagĂ© du temporel
 », expliquera bientĂŽt le dominicain Ă  Jacques Duquesne 25 Marie-Dominique Chenu, Jacques Duquesne, Un thĂ©ologien en libertĂ©, Paris, Le Centurion, 1975, p. 76 ... L’intervention de Maritain a Ă©tĂ© pour une part libĂ©ratrice ; mais elle n’avait pas rĂ©sorbĂ© le dualisme entre une thĂ©orie Ă©vangĂ©lique et spirituelle, et une pratique temporelle. Aujourd’hui, les mouvements dits d’Action catholique et divers groupements chrĂ©tiens, en France surtout, le tentent Ă  leur maniĂšre ; ainsi, Ă  l’intĂ©rieur du mouvement ouvrier organisĂ© dans leur pays, les chrĂ©tiens Ă©prouvent, en tant que chrĂ©tiens, le besoin de se solidariser avec leurs compagnons et de s’insĂ©rer ainsi Ă  l’intĂ©rieur des organisations autochtones. [
] C’est lĂ , je pense, une dĂ©marche, de plus en plus commune, dans laquelle le politique » est en vĂ©ritĂ© le lieu du spirituel, et non seulement un terrain d’application. [
] Autrement dit, je ne me rĂ©fĂšre pas Ă  ma foi pour essayer de voir clair en politique, c’est mon engagement politique qui me provoque Ă  me rĂ©fĂ©rer Ă  l’Évangile. Vous voyez le changement de perspective. Il tire toute la consĂ©quence du fait que l’Église n’est pas situĂ©e hors du monde, en un lieu d’oĂč elle enverrait ses hommes et ses idĂ©es vers le monde. Comme je me plais Ă  le redire, et comme le concile l’a dit, elle est dans le monde. Elle n’a son existence que dans le monde. À la limite, il faudrait dire que l’Église, c’est le monde lui-mĂȘme en tant qu’il porte en lui une capacitĂ© Ă  entendre la Parole de Dieu25. 27 Pourquoi le paysan de la Garonne et l’auteur de Vraie et fausse RĂ©forme dans l’Église laissaient-ils leurs intuitions ecclĂ©siologiques en chemin ? », s’interrogeait dans le mĂȘme sens le PĂšre Cardonnel, mais en englobant cette fois Congar dans sa critique 26 Jean Cardonnel, La grande peur de n’ĂȘtre que des frĂšres », FrĂšres du monde, n° 46-47, 1967. Nous devons Ă  des thĂ©ologiens comme le PĂšre Congar de nous avoir dĂ©livrĂ©s d’une ecclĂ©siologie aberrante, d’une conception paĂŻenne, romaine, hiĂ©rarchique de l’Église. Je n’oublierai jamais mon Ă©blouissement Ă  la lecture de Vraie et fausse rĂ©forme, la dĂ©nonciation magistrale d’une ecclĂ©siologie qui ne s’était, de fait, construite qu’en forme de hiĂ©rarchĂ©ologie. Le P. Congar a vu que le dernier mot de l’Église n’était point le pouvoir, l’autoritĂ©, mais le ministĂšre, le service. [
] En mĂȘme temps, Jacques Maritain brisait avec une conception clĂ©ricale, confessionnelle, timorĂ©e de la communautĂ© humaine Ă  Ă©vangĂ©liser. Dans son admirable dialectique immanente du premier acte libre », il soulignait que la connaissance volitionnelle du Bien non nommĂ© pouvait ĂȘtre effectivement l’adhĂ©sion Ă  l’Amour rĂ©vĂ©lĂ©. Le P. Congar et Maritain rejoignaient les grandes vues du P. Chenu sur la Bonne Nouvelle, ferment de l’unitĂ© des masses humaines de tous les temps. Tout ce labeur se voyait couronnĂ© Ă  Vatican II par l’Église se dĂ©finissant, non plus comme une sociĂ©tĂ©, mais comme un Peuple. Le sociĂ©taire, le hiĂ©rarchique reculaient sous la poussĂ©e populaire de l’Esprit Saint26. 27 Voir notamment Dr Paul Chauchard, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 28HĂ©las, poursuivait Cardonnel, refusant pour sa part d’accepter qu’il puisse exister un en-soi » de l’Église qui prĂ©existerait Ă  son rapport au monde, tant Maritain que Congar persistaient Ă  absolutiser l’Église dans sa dogmatique et son institution », et Gaudium et Spes souffrait du mĂȘme vice » qu’il fallait dĂ©passer. Dans les rangs teilhardiens, on reprocha aussi au Paysan d’ignorer la portĂ©e apologĂ©tique de la foi au monde » ou de la mystique de la matiĂšre » et de se mettre en opposition avec la construction de la noosphĂšre27 ». 28 Cf. Christian Duquoc, La mort de Dieu. Signification d’une thĂ©ologie », La Table Ronde, n° 239, d ... 29Ce que montraient toutes ces critiques, c’était notamment l’anti- intellectualisme profond d’une aile de l’Église qui ne se voulait plus que marchante », considĂ©rant toute distinction d’essence comme une barriĂšre ou une amputation et refusant toute position de surplomb, ecclĂ©siologique ou mĂ©taphysique coupĂ©e de toute thĂ©orie, la praxis, pastorale notamment, ne devait plus trouver son principe que dans la rĂ©alitĂ© vĂ©cue de l’agir chrĂ©tien » et le courant torrentueux de la vie ». Pour les thĂ©ologies de la mort de Dieu » Ă  la mode en cette annĂ©e 1966, JĂ©sus lui-mĂȘme n’était qu’un homme-pour-les-autres » et toute interrogation sur son statut ontologique Ă©tait vide de sens » Dieu est privĂ© de signiïŹcation s’il n’est une praxis. La disparition du Dieu mĂ©taphysique du champ de la conscience est une chance pour manifester le sens vrai du christianisme28 ». * ** 29 Cf. M. Fourcade, L’Anti-Thomisme Ă  l’heure du concile et du paraconcile », dans L’Anti-Thomisme. ... Des rangs thomistes eux-mĂȘmes montait donc l’intention d’en ïŹnir avec la mĂ©taphysique, vulgate du moment favorisĂ©e non seulement par le structuralisme ou l’explosion des sciences humaines », mais aussi par le dĂ©sir d’enterrer dĂ©ïŹnitivement l’Évangile selon sainte scolastique » et de tourner la page d’un nĂ©o-thomisme » passĂ© soudain au grill des maĂźtres du soupçon », accusĂ© de n’exercer qu’une fonction idĂ©ologique de lĂ©gitimation du systĂšme ecclĂ©sial et d’autant plus rĂ©cusĂ© que dĂ©sormais presque entiĂšrement confondu avec les docteurs romains », la minoritĂ© conciliaire et la production magistĂ©rielle de l’époque pacellienne29. Sans s’en rendre immĂ©diatement compte, c’est aussi la thĂ©ologie qui se faisait ainsi hara-kiri. Tandis que les sciences humaines dĂ©rĂ©gulĂ©es afïŹchaient toutes des ambitions substitutives hĂ©gĂ©moniques, l’on pourrait multiplier ici les citations, empruntĂ©es aux dix annĂ©es qui suivirent la querelle du Paysan, attestant d’un profond dĂ©sarroi Ă©pistĂ©mologique, de la crainte d’une dĂ©cadence irrĂ©mĂ©diable » ou de la quĂȘte aussi dĂ©sespĂ©rĂ©e que dĂ©sordonnĂ©e d’une philosophie de rechange ». L’ancien temple de la thĂ©ologie ressemble Ă  un palais en ruines », notait ainsi Claude GeffrĂ© 30 Claude GeffrĂ©, Une thĂ©ologie marginalisĂ©e », Autrement, n° 2, 1975. Notre situation est profondĂ©ment diffĂ©rente de la situation culturelle et ecclĂ©siale dans laquelle ont travaillĂ© les hommes qui ont fait le renom de la thĂ©ologie française Ă  la veille du concile et qui en ont Ă©tĂ© d’ailleurs les meilleurs artisans. Les fondements philosophiques de leur thĂ©ologie n’avaient pas Ă©tĂ© Ă©branlĂ©s et ils ne soupçonnaient pas jusqu’oĂč pouvait aller la critique du langage religieux par les sciences humaines. [
] La thĂ©ologie connaĂźt une crise des fondements comparable Ă  celle de la philosophie. Qui peut prĂ©tendre, comme au beau temps de la philosophie chrĂ©tienne, qu’il est possible aujourd’hui de construire une thĂ©ologie systĂ©matique de l’ensemble des vĂ©ritĂ©s chrĂ©tiennes ? Beaucoup renoncent Ă  une construction systĂ©matique du savoir thĂ©ologique parce que la mĂ©diation mĂ©taphysique de jadis est devenue incertaine. L’ancienne synthĂšse thĂ©ologique fondĂ©e peu ou prou sur Thomas d’Aquin s’est effondrĂ©e et elle n’a Ă©tĂ© remplacĂ©e par rien. Il y a bien sĂ»r des essais trĂšs intĂ©ressants Ă  partir des ressources nouvelles de la philosophie moderne. Mais leur discours est souvent Ă©pistĂ©mologiquement impur dans la mesure oĂč il juxtapose des concepts traditionnels et des concepts philosophiques nouveaux, coupĂ©s de leur contexte originaire. La timiditĂ© spĂ©culative de la thĂ©ologie se manifeste en ce qu’elle se rĂ©duit souvent Ă  n’ĂȘtre plus qu’une histoire des diverses synthĂšses thĂ©ologiques Ă  travers les siĂšcles. On constate aussi que la thĂ©ologie se trouve de plus en plus marginalisĂ©e dans la culture contemporaine dans la mesure oĂč la fonction traditionnellement assumĂ©e par la thĂ©ologie relĂšve de plus en plus des diverses sciences humaines de la religion qui connaissent un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent. Et d’ailleurs, mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de l’Église, le rĂŽle traditionnel de la thĂ©ologie dite dogmatique est souvent contestĂ©, soit par une exĂ©gĂšse scientifique de plus en plus sĂ»re d’elle-mĂȘme, soit par les diverses sciences pratiques de l’agir chrĂ©tien30. 31 L’Ami du ClergĂ©, 13 avril 1967 ; voir Fourcade, La querelle du Paysan un tour d’horizon critiqu ... 30Dans ce contexte, le plaidoyer de Maritain en faveur du thomisme vivant » fut bien sĂ»r reçu comme une provocation, et ne pouvait s’adresser qu’à de petites Ă©quipes » La pensĂ©e chrĂ©tienne, notait encore Suffert, cette fantastique Ă©ponge qui absorbe rĂ©guliĂšrement, avec toujours quelque retard, les dĂ©couvertes intellectuelles et scientiïŹques, voilĂ  qu’on lui rappelle, brutalement, qu’elle ne peut rĂ©ussir une telle digestion qu’au prix d’une impitoyable rigueur thĂ©orique ». Aux yeux de ceux cependant qui entendaient convertir la sociĂ©tĂ© de masse », le mĂ©taphysicien Ă©tait coupable du nouveau pĂ©chĂ© capital d’élitisme » et L’Ami du ClergĂ© formulait en deux lignes l’équation thomiste prĂ©sumĂ©e insoluble Ce qui paraĂźt nĂ©cessaire Ă  Maritain, ce serait un renouveau du thomisme. Mais il voit bien que celui-ci n’offre rien qui puisse plaire aux masses. Il se rĂ©signe donc Ă  n’atteindre, pour la philosophie comme pour la contemplation, qu’il estime si vitale, que des minoritĂ©s. Il ne parle que pour de petits troupeaux31 ». Et pour ceux qui diagnostiquaient un vertige collectif », doutant qu’il puisse y avoir d’autre remĂšde que de prier, de pleurer, d’attendre ou de se rĂ©signer, le Paysan Ă©tait coupable aussi, mais d’optimisme, qui incriminait surtout des fautes de mystique », de pastorale ou d’apologĂ©tique et conseillait de ne pas trop prendre la bĂȘtise au sĂ©rieux » 32 Gonzague Truc, Les Écrits de Paris, mars 1967. Jadis ce beau livre eĂ»t Ă©tĂ© une de ces apologies ou dĂ©fenses » qui dĂ©fendaient les causes difficiles, et il y eĂ»t tenu un premier rang. Aujourd’hui, et dans l’état de dĂ©composition morale et mentale oĂč est tombĂ© le monde, il est malaisĂ© de croire qu’il puisse trouver encore quelque utilitĂ©32. 31ThĂ©orisant cependant, pour transmettre un relais, la maniĂšre dont il avait pour sa part toujours thomistisĂ© », Maritain avait su trouver des mots assez polĂ©miques pour distinguer le thomisme vivant » d’autres surgeons moins reluisants de l’arbre scolastique, et des mots assez neufs aussi pour lui redonner les plus vastes ambitions programmatiques 33 J. Maritain, Le Paysan de la Garonne, dans ƒuvres ComplĂštes, Fribourg Suisse et Paris, Éd. univer ... La doctrine Ă©quipĂ©e par S. Thomas n’est pas la doctrine d’un homme, c’est tout le labeur des PĂšres de l’Église, et des chercheurs de la GrĂšce, et des inspirĂ©s d’IsraĂ«l sans oublier les Ă©tapes antĂ©rieures franchies par l’esprit humain, sans oublier non plus l’appoint fourni par le monde arabe qu’elle porte Ă  l’unitĂ© et non pas certes comme Ă  un point d’arrĂȘt ! Car elle est un organisme intelligible fait pour croĂźtre toujours, et Ă©tendre Ă  travers les siĂšcles son insatiable aviditĂ© de nouvelles proies. C’est une doctrine ouverte et sans frontiĂšres ; ouverte Ă  toute rĂ©alitĂ© oĂč qu’elle soit et Ă  toute vĂ©ritĂ© d’oĂč qu’elle vienne ; notamment aux vĂ©ritĂ©s nouvelles que l’évolution de la culture et celle de la science la mettront en Ă©tat de dĂ©gager – ce qui suppose un effort de l’esprit pour transcender un moment son propre langage conceptuel afin d’entrer dans le langage conceptuel d’autrui, et de revenir de ce voyage en ayant saisi l’intuition dont a vĂ©cu cet autre. [
] Et parce qu’elle est ainsi une doctrine ouverte, une faim et une soif jamais rassasiĂ©es de la vĂ©ritĂ©, la doctrine de S. Thomas est une doctrine indĂ©finiment progressive ; et une doctrine libre de tout sauf du vrai, et libre Ă  l’égard d’elle-mĂȘme, et de ses imperfections Ă  corriger, et de ses vides Ă  combler, et de ses formulateurs et de ses commentateurs, et du maĂźtre lui-mĂȘme qui l’a instituĂ©e, je veux dire libre de lui comme il Ă©tait lui-mĂȘme, prĂȘte, comme lui, aux changements et refontes requis par une meilleure vue des choses, et aux dĂ©passements et approfondissements demandĂ©s par une enquĂȘte toujours en progrĂšs33. 34 Cf. François Biot, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 32 Mythe », avaient jugĂ© un certain nombre de dĂ©tracteurs, haussant les Ă©paules, mais mythe que l’ultime Maritain » eut avant de mourir le temps d’illustrer encore, ressaisissant les principales objections de fond qui avaient pu lui ĂȘtre faites au ïŹl de la controverse et y rĂ©pondant, en multipliant les hypothĂšses de recherche », les essais de refonte doctrinale », les approches sans entraves ». Et puisqu’il faut ïŹnir sur un exemple, c’est ici qu’il faudrait notamment confronter de plus prĂšs l’ecclĂ©siologie du Paysan et celle de Lumen Gentium, puisque l’on avait reprochĂ© Ă  l’essai d’ĂȘtre restĂ© enfermĂ© dans la thĂ©ologie de l’Église du cardinal Journet », elle-mĂȘme supposĂ©e incapable de rendre compte pleinement des orientations conciliaires34 », en ignorant d’ailleurs tout ce que le thĂ©ologien tenait du philosophe et le rĂŽle souvent premier de Maritain dans l’intuition. 35 Cf. La personne de l’Église et son personnel dossier de lettres prĂ©sentĂ© par Garrigues », ... 33Pour ne pas coĂŻncider tout Ă  fait avec l’ecclĂ©siologie conciliaire, puisqu’elle prĂ©fĂ©rait pour dĂ©ïŹnir l’Église la catĂ©gorie scolastique de personne » Ă  celle biblique et sociologique de peuple », la rĂ©ïŹ‚exion maritainienne sur l’Église et ses frontiĂšres, prolongĂ©e en 1970 par son dernier traitĂ© De l’Église du Christ, entretenait cependant avec Lumen Gentium un lien d’autant plus Ă©troit qu’elle se prĂ©cisait aprĂšs, et se situait aussi sans doute beaucoup plus en avant qu’en arriĂšre35. En avant de Nostra Aetate en tout cas, Maritain et Journet faisant ici partie de ceux qui avaient jugĂ© cette premiĂšre dĂ©claration sur les religions non-chrĂ©tiennes bien sommaire » quand la catĂ©gorie sociologique de peuple » enfermait encore l’Église dans des frontiĂšres visibles, celle de personne de l’Église », que le philosophe distinguait de son personnel », lui permettait d’explorer les modes d’appartenance des familles spirituelles les plus diverses Ă  l’Église invisible elle- mĂȘme, jusqu’à rechercher ïŹnalement l’élĂ©ment d’Église absolument foncier et universel » prĂ©sent en chaque homme. InterrogĂ© sur le Paysan encore, le 2 avril 1967, Ă  la tĂ©lĂ©vision, le PĂšre Congar ne s’était cette fois pas trompĂ© sur la valeur d’appel des vues dĂ©veloppĂ©es 36 Cf. Le Feu nouveau, p. 426-427 Sur cette question de l’ƓcumĂ©nisme, Maritain a quelques pages extrĂȘmement profondes, qui dĂ©passent d’ailleurs l’ƓcumĂ©nisme pour, je dirais, donner son statut, son espĂšce de charte au dialogue, lequel n’est pas seulement le mot Ă  la mode, vous savez, mais le mot profond aujourd’hui dont le Saint PĂšre a fait le thĂšme de son encyclique Ecclesiam suam, estimant que l’Église doit exercer aujourd’hui sa mission par mode de dialogue. Maritain dit ceci jadis, on a considĂ©rĂ© les autres surtout en ce qu’ils pouvaient me devenir ressemblants, et on les estimait ainsi. Je me serais intĂ©ressĂ© par exemple Ă  un bouddhiste comme un catholique possible. Aujourd’hui, on considĂšre les autres, on s’intĂ©resse Ă  eux, on les aime pour ce qu’ils sont dĂ©jĂ  en eux-mĂȘmes. Eh bien lĂ , cela, j’estime que c’est une base extrĂȘmement profonde et prĂ©cise pour tout ƓcumĂ©nisme et pour toute la fonction de dialogue de l’Eglise36. Haut de page Notes 1 Cf. J. Maritain, Le Feu nouveau. Le Paysan de la Garonne, PrĂ©f. et dossier critique de M. Fourcade, GenĂšve, Ad Solem, 2007. 2 Lettre du cardinal Journet Ă  Maritain, 12 janvier 1967. 3 Henry Bars, À propos du Paysan de la Garonne », Revue thomiste, 1968 1, p. 89-100. 4 TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 5 Le Paysan de la Garonne nous Ă©crit », Masses ouvriĂšres, n° 238, mars 1967. 6 Louis Jugnet, Maritain et le NĂ©o-modernisme », La PensĂ©e catholique, n° 107, 1967. 7 Marcel Clement, Maritain », L’Homme nouveau, 3 juin 1973. 8 RenĂ© Pucheu, Affronter Maritain », Esprit, fĂ©vrier 1967. 9 HervĂ© Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron », FrĂšres du monde, n° 43-44, 1967. 10 Bars, À propos du Paysan de la Garonne ». 11 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». 12 Voir ici les deux couvertures cĂ©lĂšbres du magazine Time, du 8 avril 1966 Is God Dead ? » et du 26 dĂ©cembre 1969 Is God coming back to life ? ». 13 Henri Fesquet, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966 ; Jean-Marie PAUPERT, Vieillards de chrĂ©tientĂ© et chrĂ©tiens de l’an 2000, Paris, Grasset, 1967. 14 GĂ©rard Granel, Propositions concrĂštes pour la lutte » appendice Ă  son Rapport sur la situation de l’incroyance en France », prĂ©sentĂ© en octobre 1970 Ă  une journĂ©e du SecrĂ©tariat français pour les non-croyants et publiĂ© dans Esprit en janvier 1971. Esprit refusa l’appendice, mais l’ensemble est repris par Granel dans son recueil Traditionis traditio, Paris, Gallimard, 1972. 15 Louis Salleron, Qu’en pense Maritain ? », La Nation française, 29 juillet 1965. 16 Cf. Ph. Chenaux, Paul VI et Maritain. Les rapports du montinianisme et du maritanisme, Brescia, Istituto Paolo VI, 1994 ; M. Cagin, Maritain, du Paysan de la Garonne Ă  la Profession de foi de Paul VI », dans Montini, Journet, Maritain une famille d’esprit, Brescia, Pubblicazioni dell’Istituto Paolo VI, n° 22, 2000, p. 48-71. 17 Cf. Paul VI, Discours de clĂŽture du 7 dĂ©cembre 1965 », Documentation catholique, n° 1462, 2 janvier 1966. 18 Maritain Ă  Gilson, 15 novembre 1967. 19 Yves Congar, Une certaine peine », Le Monde, 28 dĂ©cembre 1966 et lettre du mĂȘme Ă  Maritain, 27 novembre 1966. 20 Cf. M. Fourcade, Un Seigneur, des histoires. La RoyautĂ© du Christ Ă  l’heure de Vatican II », Communio, 2007 1, p. 71-85. 21 Jean Madiran, Le Paysan et le Ruminant », ItinĂ©raires, n° 112, avril 1967. 22 Cf. Yves Congar, OĂč va-t-on ? Une analyse critique des tendances actuelles », Informations Catholiques Internationales, n° 286, 15 avril 1967 ; Henri de Lubac, Teilhard et notre temps, Paris, coll. Foi vivante », 1971. 23 Chaigne, Le Paysan du Styx et de l’Acheron ». 24 Lettre du P. Chenu au P. Congar, dĂ©cembre 1966 Archives de la province de France, papiers Congar. 25 Marie-Dominique Chenu, Jacques Duquesne, Un thĂ©ologien en libertĂ©, Paris, Le Centurion, 1975, p. 76-82. 26 Jean Cardonnel, La grande peur de n’ĂȘtre que des frĂšres », FrĂšres du monde, n° 46-47, 1967. 27 Voir notamment Dr Paul Chauchard, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 28 Cf. Christian Duquoc, La mort de Dieu. Signification d’une thĂ©ologie », La Table Ronde, n° 239, dĂ©cembre 1967. 29 Cf. M. Fourcade, L’Anti-Thomisme Ă  l’heure du concile et du paraconcile », dans L’Anti-Thomisme. Histoire, thĂšmes et figures. Colloque 11-12 Mai 2007, Actes Ă  paraĂźtre Bonino. 30 Claude GeffrĂ©, Une thĂ©ologie marginalisĂ©e », Autrement, n° 2, 1975. 31 L’Ami du ClergĂ©, 13 avril 1967 ; voir Fourcade, La querelle du Paysan un tour d’horizon critique » chap. 4 Le paysan, le clerc de la nouvelle vague, le troisiĂšme homme », dans Maritain, Le Feu nouveau, p. 473-494. 32 Gonzague Truc, Les Écrits de Paris, mars 1967. 33 J. Maritain, Le Paysan de la Garonne, dans ƒuvres ComplĂštes, Fribourg Suisse et Paris, Éd. universitaires et Éd. Saint-Paul, vol. XII, p. 841 ; cf. M. Fourcade, Peut-on parler d’école maritainienne ? Le maritainisme parmi les thomismes », Toulouse, Recherches philosophiques III, 2007, p. 7-32. 34 Cf. François Biot, TĂ©moignage chrĂ©tien, 15 dĂ©cembre 1966. 35 Cf. La personne de l’Église et son personnel dossier de lettres prĂ©sentĂ© par Garrigues », Cahiers J. Maritain, n° 41, 2000. 36 Cf. Le Feu nouveau, p. 426-427Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Michel Fourcade, Le paysan de la Garonne les enjeux d’une rĂ©ception », Revue des sciences religieuses, 81/4 2007, 461-480. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Michel Fourcade, Le paysan de la Garonne les enjeux d’une rĂ©ception », Revue des sciences religieuses [En ligne], 81/4 2007, mis en ligne le 30 juillet 2015, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Droits d'auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page Cours particuliers Apprentus Des milliers de professeurs particuliers en Belgique Bruxelles, LiĂšge, Charleroi... pour donner des cours particuliers Ă  domicile et au bon tarif ! Soutien scolaire, cours de maths, aide aux devoirs et rattrapage, cours de langue comme le français, anglais ou nĂ©erlandais, cours de musique comme le chant, piano, guitare ou violon et mĂȘme cuisine ou théùtre. Cours aussi les soirs, weekends et en ligne. 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Je suis gĂ©nĂ©ralement confrontĂ© Ă  des problĂšmes tels que les fautes de frappe, la grammaire, la ponctuation incorrecte et divers autres. Il est mĂȘme important que tous les rĂ©dacteurs utilisent ces outils de relecture pour les aider Ă  Ă©diter rapidement leurs blogs. Il existe un certain nombre de outils de relecture mais j'ai choisi Grammarly comme outil de relecture en raison des fonctionnalitĂ©s que vous lirez ci-dessous. Les vĂ©rificateurs de grammaire traditionnels se concentrent sur le niveau de surface de la grammaire et de la ponctuation. Ils n'adoptent pas une approche holistique de votre Ă©criture, ce qui peut conduire Ă  des erreurs qui apparaissent dans le document fini. Solution Grammarly a Ă©tĂ© conçu pour ĂȘtre un logiciel de vĂ©rification grammaticale plus intelligent qui examine plus en profondeur votre texte. Grammarly vous aide Ă  Ă©viter les erreurs embarrassantes, fournit des commentaires sur vos phrases et vous donne une comprĂ©hension claire de la façon d'amĂ©liorer votre Ă©criture. Conclusion La grammaire est-elle sĂ»re et lĂ©gitime ? Grammarly est le meilleur outil de relecture qui vous aide Ă  corriger vos erreurs telles que les fautes de grammaire ou de frappe. Il a Ă©tĂ© recommandĂ© comme le meilleur outil pour les blogueurs et les Ă©crivains pour la correction. Et si je vous disais qu'il corrige plus de 250 types d'erreurs grammaticales et en fait un rĂ©gal Ă  lire pour les amateurs de grammaire ! OU Les nazis de la grammaire !! Il compte actuellement millions d'utilisateurs. Avec Grammarly, vous pouvez ĂȘtre sĂ»r que votre Ă©criture est bien protĂ©gĂ©e. Le programme sauvegarde et crypte automatiquement tout de maniĂšre sĂ©curisĂ©e, il est donc peu probable qu'il rencontre des problĂšmes de sĂ©curitĂ© ou de plagiat ! L'Ă©dition Business inclut Ă©galement un cryptage de niveau entreprise pour une protection accrue des informations sensibles telles que les adresses e-mail et les mots de passe Pour en savoir plus sur Grammarly, cliquez ici. Code promo de grammaire et essai gratuit de grammaireCode de coupon de grammaire et fonctionnalitĂ©s d'essai gratuit de grammaire Utilisation de l'extension Utilisez la version WebUtilisez le module complĂ©mentaireApplication pour MAC et WindowsTarification grammaticaleMobile-friendlyPrend en charge diffĂ©rentes languesGrammaire pour et contre👉 Canvas peut-il dire si vous utilisez Grammarly ?Est-ce que l'utilisation de Grammarly triche ?👉Peut Grammarly voir mes mots de passe ?Est-ce que Grammarly vole vos donnĂ©es ?Est-ce que Grammarly vole votre travail ?👉Qu'est-ce qui est mauvais Ă  propos de Grammarly ?👉Pourquoi ne devriez-vous pas utiliser Grammarly ?La grammaire est-elle sĂ»re et lĂ©gitime ?Est-ce que Grammarly en vaut vraiment la peine ?Conclusion - Code de coupon de grammaire et essai gratuit de grammaireRĂ©duire la distance Grammaire Code promo de grammaire et essai gratuit de grammaire Code promo de grammaire et essai gratuit de grammaire CaractĂ©ristiques Correction des Ă©preuves VĂ©rification grammaticale DĂ©tecteur de plagiat 250 types de dĂ©tecteurs d'erreurs de grammaire DiffĂ©rentes catĂ©gories pour diffĂ©rentes Ă©critures TĂ©lĂ©chargements flexibles AmĂ©liorateur de vocabulaire La meilleure chose Ă  propos de Grammarly est qu'il peut ĂȘtre utilisĂ© dans diffĂ©rents types de version. Utilisation de l'extension Grammarly est disponible gratuitement dans l'extension Google Chrome. Vous pouvez installer l'extension dans Firefox ainsi que le safari. La meilleure chose est qu'il peut ĂȘtre ajoutĂ© gratuitement. Certaines fonctionnalitĂ©s premium peuvent ĂȘtre plus utiles, mais la version gratuite peut toujours ĂȘtre utilisĂ©e pour corriger vos erreurs. Lorsque vous avez installĂ© l'extension sur votre Chrome, elle apparaĂźt sous la forme d'une icĂŽne verte dans le coin supĂ©rieur droit. Par exemple, j'ai ajoutĂ© la capture d'Ă©cran de mon Éditeur WordPress et je peux facilement trouver et corriger toutes mes erreurs grammaticales marquĂ©es en rouge. Lorsque vous cliquez sur la ligne rouge, vous pouvez soit ajouter au dictionnaire » ou ignorer l'orthographe si nĂ©cessaire. Maintenant, si vous cliquez sur 'voir plus dans' Grammarly, une fenĂȘtre contextuelle s'ouvrira sur la signification. En outre, il corrige votre voix. Si vous avez la phrase Ă©crite Ă  la voix passive, alors il vous suggĂšre si elle doit ĂȘtre changĂ©e Ă  la voix active ou non. C'est certainement le meilleur outil pour vĂ©rifier la grammaire. Non seulement WordPress, vous pouvez Ă©galement corriger votre statut Facebook, votre courrier, vos tweets Twitter et divers autres. Utilisez la version Web Si vous ne souhaitez pas installer l'extension ou si votre extension ne fonctionne pas, vous pouvez Ă©galement gagner du temps en utilisant la version Web de Grammarly. Ainsi, pour commencer, avant de poster, vous pouvez vĂ©rifier toutes vos erreurs. Pour utiliser la version Web, vous pouvez Google 'Grammarly'. CrĂ©ez votre compte gratuit sur Grammarly. Choisissez la version gratuite de cet outil. Maintenant, aprĂšs la crĂ©ation du compte, vous serez redirigĂ© vers le tableau de bord. Dans le tableau de bord, vous aurez quelque chose comme ça. Vous avez le choix de tĂ©lĂ©charger le document ou de cliquer sur nouveau et de copier et coller tout le contenu. Lorsque vous collez tout le contenu, vous pouvez voir ci-dessous qu'il y a des erreurs marquĂ©es en rouge. Je peux facilement corriger ces erreurs grĂące Ă  la relecture. Utilisez le module complĂ©mentaire De mĂȘme, vous pouvez Ă©galement utiliser complĂštement le module complĂ©mentaire pour votre Microsoft Word ou Outlook. Cette fonctionnalitĂ© n'est disponible que si vous avez achetĂ© la version payante de cet outil. Une fois que vous avez installĂ© le complĂ©ment, vous pouvez l'obtenir sur votre parole ou tout autre applications Windows. Une fois que vous vous ĂȘtes connectĂ©, vous pouvez l'activer et il sera visible dans MS Word ou dans n'importe quelle application Outlook. Il mettra en Ă©vidence toutes vos erreurs et vous suggĂ©rera Ă©galement de supprimer tous les mots redondants. Application pour MAC et Windows Le MAC, ainsi que Windows, dispose d'applications Grammarly faciles Ă  utiliser. Vous pouvez simplement faire glisser votre contenu dans l'application et commencer Ă  rechercher les erreurs et les fautes de frappe. Cependant, si vous Ă©crivez en ligne, vous ne devriez pas installer cette application. Tarification grammaticale Grammarly est livrĂ© avec deux plans; Versions gratuites et Premium. Version gratuite La version gratuite de Grammarly est toujours utile pour la premiĂšre Ă©tape de l'Ă©dition. Correcteur d'orthographe C'est Ă©videmment la caractĂ©ristique la plus basique de Grammarly. Vous feriez certainement des fautes d'orthographe en Ă©crivant qui pourraient mĂȘme passer inaperçues. Ainsi, pour garder les contrĂŽles rĂ©guliers sur l'orthographe de vos articles, le correcteur orthographique met en Ă©vidence les erreurs en rouge. Dans mon article ci-dessous, j'ai fait quelques fautes d'orthographe telles que mafe au lieu de fabriquĂ©. Il possĂšde le meilleur outil de vĂ©rification orthographique et dĂ©tecte toutes sortes de fautes d'orthographe. VĂ©rificateur de grammaire Comme le correcteur orthographique, il utilise un autre algorithme pour contrĂŽler la grammaire. Grammarly dĂ©tecte chaque erreur grammaticale et rĂ©pertorie le meilleur moyen de suggestion pour vous en le remplaçant par le mauvais mot. Cela amĂ©liore la lisibilitĂ© de votre article et vous pouvez Ă©galement ajouter des mots au dictionnaire si vous pensez que ce n'est pas faux. Structure de phrase Si vous n'ĂȘtes pas anglophone, vous pouvez Ă©galement parfois rencontrer des problĂšmes pour formuler la phrase ou faire la phrase correcte. C'est lĂ  que Grammarly fonctionne bien. Il encadre chaque phrase si elle n'est pas encadrĂ©e correctement et vous donne Ă©galement la raison d'un cadrage incorrect. De cette façon, vous pouvez bien apprendre le cadrage. VĂ©rificateur de ponctuation Bien que cette fonctionnalitĂ© ne soit peut-ĂȘtre pas aussi utile que les autres, elle sert toujours Ă  utiliser les signes de ponctuation chaque fois que cela est nĂ©cessaire et Ă  les supprimer chaque fois que cela n'est pas nĂ©cessaire. De plus, le problĂšme est qu'il utilise parfois la virgule de sĂ©rie trop souvent, ce qui n'a pas l'air bien. Ainsi, l'utilisation de la virgule de sĂ©rie peut ĂȘtre rendue facultative. Style d'Ă©criture It corrige Ă©galement si vous avez mal utilisĂ© les voix. Par exemple, vous avez utilisĂ© la voix passive au lieu de la voix active. Il dĂ©tectera cela. Dictionnaire intĂ©grĂ© Une autre caractĂ©ristique robuste de Grammarly est qu'il dispose d'un dictionnaire intĂ©grĂ© pour les utilisateurs. Si votre vocabulaire n'est pas trop fort ou si vous appartenez Ă  un pays non anglophone, vous pouvez chercher le sens lĂ -bas. Appuyez simplement deux fois sur l'un des mots et Grammarly fera apparaĂźtre la boĂźte avec la signification de ce mot. Vous pouvez Ă©galement rechercher les mots qui signifient exactement la mĂȘme chose et les utiliser dans l'article. premium version Version Premium Il existe des plans variables $ par mois si vous payez mensuellement $ par mois si vous payez trimestriellement et sera facturĂ© 59 $ par mois $ par mois si vous payez annuellement et il sera facturĂ© $ pendant un an Les membres premium obtiennent beaucoup pour ne payer qu'un petit montant. VĂ©rifications de grammaire critique sont Ă©galement disponibles avec la version gratuite. VĂ©rificateur de grammaire avancĂ© Cette fonctionnalitĂ© dĂ©tecte toutes les erreurs possibles dans votre message. Le style d'Ă©criture et d'autres fonctionnalitĂ©s telles que l'utilisation correcte des phrases et trouver le moyen idĂ©al pour Ă©crire chaque phrase. AmĂ©lioration du vocabulaire Cette fonctionnalitĂ© vous permet d'amĂ©liorer le vocabulaire de votre article. Il signale les mĂȘmes mots qui sont souvent utilisĂ©s dans l'article et suggĂšre pour vous le sens habituel diffĂ©rent de ce mot qui est le plus proche. VĂ©rificateur de plagiat Si vous embauchez des rĂ©dacteurs pour vous, vous devrez garder un contrĂŽle et vous assurer qu'ils ne copient pas le contenu. Ainsi, l'outil de vĂ©rification du plagiat est disponible avec la version premium qui peut facilement vous aider Ă  signaler tout contenu en double dans votre article de blog. Il indiquera exactement les mots non originaux dans le texte en les marquant et vous pourrez Ă©galement y voir les textes rĂ©pĂ©titifs. Ainsi, pour garder un vĂ©rifier le rĂ©fĂ©rencement de l'article il est important d'utiliser cette fonction. VĂ©rificateur de style d'Ă©criture spĂ©cifique au genre La raison pour laquelle j'ai adorĂ© la prime Grammarly est qu'elle peut dĂ©tecter le style d'Ă©criture et suggĂ©rer la meilleure façon possible de commencer l'Ă©criture. Choisissez le type d'Ă©criture dont il dispose ; Professionnel, mĂ©dical, personnel ou autre, et il vous suggĂ©rera la meilleure façon de commencer. Il vous aidera Ă©galement Ă  utiliser les diffĂ©rents styles d'Ă©criture dans diffĂ©rents formats. Affaires grammaticales Un plan d'affaires Grammarly coĂ»te 10 $ / mois / membre si vous avez une grande Ă©quipe. Il comprend toutes les fonctionnalitĂ©s telles que toutes les fonctionnalitĂ©s premium, la facturation centralisĂ©e, la tarification avec remise et un certain nombre d'outils de surveillance. Aperçu de votre contenu Fixer des objectifs Excellentes technologies Grammarly utilise d'excellentes technologies pour signaler l'erreur dans vos messages. Il dispose d'excellents outils et logiciels pour dĂ©tecter toute erreur d'anglais en quelques minutes. Machine Learning Les excellentes technologies d'apprentissage automatique dĂ©veloppent ses Apprentissage de l'intelligence artificielle par lui-mĂȘme. Plus de personnes utiliseront le logiciel, ça ira mieux. L'ajout de nouveaux mots ou la correction de plus d'articles en temps rĂ©el le rend plus rapide et meilleur. De cette façon, vous pouvez amĂ©liorer la prĂ©cision et l'utilisation de Grammarly s'amĂ©liore Ă  chaque fois. Analyse sĂ©mantique La technologie d'analyse sĂ©mantique est la seule raison pour laquelle elle corrige chacune des erreurs de frappe si rapidement et de maniĂšre appropriĂ©e. Si vous avez mal tapĂ© un mot par inadvertance, Grammarly est suffisamment intelligent pour dĂ©tecter ces erreurs imprĂ©visibles et les rĂ©pertorier dans la correction. Par exemple, j'ai Ă©crit le meilleur au lieu du meilleur, il le rĂ©pertoriera et le corrigera Ă©ventuellement. Cette fonctionnalitĂ© n'est pas disponible sur MS Outlook ou n'importe oĂč ailleurs. Mobile-friendly Grammarly est sĂ»rement le meilleur outil pour corriger votre anglais car il peut mĂȘme ĂȘtre utilisĂ© sur des appareils mobiles. Il peut ĂȘtre utilisĂ© Ă  la fois sur iOS et Android. Ainsi, vous pouvez installer le clavier mobile Grammarly sur votre appareil et l'utiliser facilement. Il existe des thĂšmes sombres et de couleur claire pour votre clavier. Vous pouvez le dĂ©finir comme clavier par dĂ©faut et commencer Ă  l'utiliser avec n'importe quel thĂšme ou couleur. Vous pouvez Ă©galement ajuster la hauteur de votre clavier en fonction de la taille de votre Ă©cran. Il n'a pas de frappe par balayage contrairement au clavier Android, mais il est toujours meilleur que les autres clavier logiciel. Vous ne pouvez l'utiliser que pour la langue anglaise. Prend en charge diffĂ©rentes langues Grammarly prend sĂ»rement en charge diffĂ©rents types d'anglais. Alors que certains pays suivent l'anglais britannique, d'autres peuvent suivre l'anglais amĂ©ricain. Grammarly a le choix de sĂ©lectionner n'importe quel type d'anglais. Il donne quatre catĂ©gories d'anglais en tout L'anglais britannique Anglais amĂ©ricain Canada anglais Anglais australien Grammaire pour et contre Avantages Excellente base de connaissances en grammaire Bien qu'une certaine forme d'outils de relecture corrige votre grammaire, elle ne peut toujours pas donner un aperçu approfondi de la grammaire. Mobile bienvenus clavier Fonctionne partout Il peut ĂȘtre utilisĂ© pour corriger des erreurs sur Facebook, Twitter, Gmail et tous les autres documents. Version gratuite disponible VĂ©rificateur de plagiat Facilement disponible pour toutes sortes d'applications telles que MS Word, Outlook et toutes les applications. InconvĂ©nients AccessibilitĂ© Le problĂšme avec Grammarly est qu'il n'est accessible que lorsque la connexion Internet est disponible. Cela signifie que vous ne pouvez pas y accĂ©der hors ligne CompatibilitĂ© L'extension grammaticale ne fonctionne pas dans Google Docs et Quora FAQ relatives aux critiques Grammarly FAQ pour les codes promotionnels Grammarly et le code promo Sellics 👉 Canvas peut-il dire si vous utilisez Grammarly ? Grammarly est un outil d'Ă©criture qui peut vous aider avec la grammaire et l'orthographe, savoir si vous plagiez, donner des suggestions sur la façon d'amĂ©liorer votre Ă©criture, et plus encore. Cela ne fonctionne pas avec le programme Canvas, mais il existe une fonction de rapport qui peut vous aider Ă  le faire fonctionner pour votre classe. Est-ce que l'utilisation de Grammarly triche ? Non, Grammarly ne triche pas. Il existe Ă©galement des versions gratuites, alors procurez-vous-le et voyez si vous obtenez de meilleures notes avec Grammarly. Obtenez la version gratuite de Grammarly ici. 👉Peut Grammarly voir mes mots de passe ? Le produit de Grammarly ne peut pas voir ce que vous saisissez dans les champs marquĂ©s comme sensibles. Cela inclut les formulaires de carte de crĂ©dit, les champs de mot de passe, les champs d'URL, les champs d'adresse e-mail et d'autres endroits oĂč des informations privĂ©es sont fournies. Est-ce que Grammarly vole vos donnĂ©es ? Grammarly ne partage pas vos informations personnelles ou votre contenu utilisateur, sauf lorsqu'ils sont certains. Est-ce que Grammarly vole votre travail ? Grammarly est un outil que vous pouvez utiliser pour Ă©diter votre Ă©criture. Des millions de personnes du monde entier utilisent ce logiciel. Lorsque vous envoyez votre travail Ă  Grammarly, il peut ĂȘtre Ă  risque, tout comme lorsque vous envoyez un e-mail ou stockez des informations sur le cloud. 👉Qu'est-ce qui est mauvais Ă  propos de Grammarly ? Beaucoup de gens utilisent Grammarly. C'est bien, mais ça peut encore faire des erreurs. Par exemple, cette phrase a un problĂšme avec les mots qui sont correctement orthographiĂ©s mais il y a d'autres choses qui ne vont pas avec la phrase. Ce n'est pas toujours parfait, mais cela peut vous aider Ă  trouver des erreurs comme celle-ci. 👉Pourquoi ne devriez-vous pas utiliser Grammarly ? La grammaire ne peut pas comprendre le contexte. Vous savez que les universitaires sont souvent en dĂ©saccord sur la dĂ©finition d'un mot. Cela signifie que le mot institution, par exemple, peut signifier diffĂ©rentes choses selon ce que vous Ă©tudiez. La grammaire est-elle sĂ»re et lĂ©gitime ? Grammarly est sĂ»r Ă  utiliser. Votre Ă©criture est sauvegardĂ©e et cryptĂ©e afin que vous ne perdiez rien. MĂȘme si vous avez du plagiat, Grammarly le dĂ©tectera. Est-ce que Grammarly en vaut vraiment la peine ? La grammaire est bonne pour corriger les fautes d'orthographe et de grammaire. C'est mieux que n'importe quel autre vĂ©rificateur. En fin de compte, c'est son plus grand argument de vente. Aucun logiciel d'Ă©criture n'est correct Ă  100%. Vous pourriez avoir des questions comme celles-ci pour Grammarly, j'ai essayĂ© d'y rĂ©pondre Ă  toutes L'essai gratuit de Grammarly Premium est-il La grammaire est-elle meilleure que Word ? Pourquoi la grammaire est-elle si lente ? La grammaire peut-elle se tromper ? Grammarly est-il sĂ»r Ă  installer ? Grammarly partage-t-il vos donnĂ©es ? Qui utilise Grammarly ? Qu'est-ce qui est mauvais Ă  propos de Grammarly ? La grammaire est-elle sĂ»re et lĂ©gitime ? Grammarly en vaut-il vraiment la peine ? CaractĂ©ristiques Grammarly est un vĂ©rificateur extrĂȘmement simple, il n'utilise pas beaucoup de temps ou de mĂ©moire. En fin de compte, c'est son plus grand argument de vente. Avantages Il est trĂšs bon marchĂ© et se concentre uniquement sur la vĂ©rification des fautes d'orthographe et de grammaire, et non sur les fonctionnalitĂ©s de style d'Ă©criture telles que le formatage, la taille des polices, etc. Avantages C'est utile lorsque vous essayez d'ĂȘtre plus productif et concentrĂ© et cela vous Ă©vite les tracas et les coĂ»ts liĂ©s Ă  l'embauche d'un dĂ©veloppeur ou d'un concepteur pour faire le travail pour vous. Conclusion - Code de coupon de grammaire et essai gratuit de grammaire Si vous ĂȘtes un Ă©crivain ou un blogueur et si votre lecteur se plaint souvent d'une mauvaise utilisation de la grammaire, Grammarly est alors un incontournable pour vous. Si vous n'ĂȘtes pas anglophone, vous en aurez certainement besoin. La grammaire fonctionne absolument. Il dĂ©tecte mieux les fautes d'orthographe et de grammaire que n'importe quel autre vĂ©rificateur. En fin de compte, c'est son plus grand argument de vente. L'Ă©criture de logiciels n'a jamais Ă©tĂ© totalement correcte. Nous savons tous qu'il peut ĂȘtre difficile de trouver du temps pour relire votre propre travail lorsque vous avez un million d'autres choses dans votre assiette ; Grammarly est lĂ  pour vous aider Ă  rĂ©soudre ce problĂšme ! Il est abordable Ă  $ si vous ne voulez pas vraiment faire d'erreurs. J'ai dit plus haut pourquoi c'est le meilleur outil de relecture de l'industrie. Avez-vous dĂ©jĂ  utilisĂ© Grammarly ? Si c'est le cas, que pensez-vous de cet outil gĂ©nial ? Faites-nous savoir dans la zone de commentaires et partagez si vous l'avez aimĂ© !! RĂ©duire la distance Grammaire Paroles de la chanson ChĂšre Amie par Marc Lavoine Paroles de la chanson ChĂšre Amie par Marc Lavoine Je pense Ă  vous souvent Je continue quand mĂȘme D'aimer les bateaux blancs Que le dĂ©sir entraĂźne Je manque de vous souvent Mais je m'en vais quand mĂȘme Laisser voler le vent Qui souffle sur la peine ChĂšre amie, je vous envoie ces quelques mots Pour vous dire qu'il ne fait pas beau Et que j'ai mal, seul, depuis que je vous ai perdue Je vous Ă©cris ces quelques fleurs Avec mon cƓur Ă  l'intĂ©rieur Je vous fais toutes mes excuses Je rĂȘve Ă  vous souvent Je me souviens de tout Je me rĂ©veille Ă  temps Mais je vous vois partout Je vous attends souvent J'invente un rendez-vous Vous n'avez plus le temps Plus une minute Ă  vous ChĂšre amie, je vous envoie ces quelques mots Pour vous dire qu'il ne fait pas beau Et que j'ai mal, seul, depuis que je vous ai perdue Je vous Ă©cris ces quelques fleurs Avec mon cƓur Ă  l'intĂ©rieur Je vous fais toutes mes excuses SĂ©lection des chansons du moment Les plus grands succĂšs de Marc Lavoine

je vous écris ces quelques mots paroles